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50 ans d’indépendance du Ghana Un anniversaire célébré avec faste

50 ans d'indépendance du Ghana

Un anniversaire célébré avec faste

Le président Blaise COMPAORE a assisté hier 6 mars à la célébration du 50e anniversaire de l'accession à l'indépendance du Ghana. Un anniversaire célébré en grande pompe. Plus d'une vingtaine de chefs d'Etat et de délégation ont prix part à ces festivités.

 

Accra. 6 mars 2007. 40 degré à l'ombre. Une chaleur humide. Le ciel est couvert de nuages comme si la pluie était imminente. A une centaine de mètres derrière la tribune officielle qui trône à l'est de Independance Square où se tient la cérémonie, on sent de temps à autre l'air frais que rejette la mer. Le Ghana est en ébullition, Accra est en effervescence. Dans 6 autres tribunes bondées de monde qui se dressent là majestueuses, ce n'est que le rouge, le jaune et le vert qu'on aperçoit : les couleurs du drapeau du Ghana.

Les cinquante ans d'indépendance du pays sont célébrés. En effet, c'est le 6 mars 1957, que la Grande-Bretagne accordait au Ghana, alors Gold Coast, son indépendance. Cinquante ans d'indépendance, de liberté de décision, de choix politique, ça se fête. Et le Ghana n'a pas lésiné sur les moyens pour célébrer avec faste l'évènement. Présence d'une vingtaine de chefs d'Etat et de délégation. Toute la capitale Accra s'est parée de ses plus beaux atours. Le clou de la célébration est la cérémonie de défilé. Un gigantesque défilé qui aura duré plus de 3 heures. A l'occasion, parade militaire, revue de troupes, bénédictions des chefs traditionnels. Le temps d'une matinée, la capitale ghanéenne est devenue le poumon de l'Afrique parce qu'elle a réuni le temps de cet anniversaire, la crème des décideurs du continent africain. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que, dans son discours, le président ghanéen dira : «je pense, et je suis convaincu que vous êtes d'accord avec moi, que cette célébration n'est pas pour le seul Ghana, mais pour toute l'Afrique». Au passage, il a rendu un vibrant hommage au docteur Kwamé N'KRUMAH, grand artisan de cette indépendance et premier président du Ghana.

Blaise COMPAORE président du Faso, président en exercice de la CEDEAO, Denis Sassou NGUESSO du Congo Brazzaville, Joseph KABILA de la RDC, Robert MUGABE du Zimbabwe, Faure GNASSINGBE du Togo, ATT du Mali, Yayi BONI du Bénin, Kofi ANNAN ancien SG de l'ONU, Paul WOLFOWITH de la Banque mondiale, etc. ont honoré de leur présence cet anniversaire.

 

Un défilé riche en couleurs

Pendant plus de trois heures, L'Independance Square a bruit des pas de bottes. Pendant plus de trois heures, le Ghana a montré et démontré son savoir-faire militaire.

Gendarmerie, Armée de terre, de l'air, la Marine nationale, les agents des Eaux et forêts, la Douane, la Police, Artillerie lourde, élèves et étudiants ont bravé la soif, la faim et surtout la chaleur lourde et étouffante pour exprimer à leurs hôtes, leur amour pour le Ghana. Le défilé a été suivi d'un déjeuner offert aux chefs d'Etat et de délégation à la présidence de la République. Pour un anniversaire de 50 ans de «liberté» et «d'autonomie» retrouvées, les héritiers de Kwamé N'KRUMAH n'ont pas lésiné sur les moyens pour que la fête soit des plus réussies sur toute l'étendue du territoire. 20 millions de dollars, soit environ 9 milliards de FCFA, ont été décaissés. Il fallait le faire. Pour cette fête, les Accravillois ont arrêté leurs activités. Pour cette commémoration, les Ghanéens étaient fiers de leurs pays, de leurs responsables politiques, John A. KUFUOR en tête.

Le temps de cet anniversaire, le Ghana était un et indivisible. A la fin du défilé, alors que John A. KUFUOR est reparti à son palais pour recevoir ses hôtes pour le déjeuner, chacun est retourné à ses occupations, à ses réalités. En gardant certainement en son fort intérieure, cette image du Ghana puissant, du Ghana épris de justice et de liberté. Ansaré NANA, la petite vendeuse venue là faire affaire, est elle aussi repartie à la maison avec sur la tête, le restant de gâteaux salés qu'elle n'a cessé de vendre tout au long de la cérémonie. Demain est un autre jour pour le Ghana son pays, demain est un autre jour pour elle aussi...

 

Frédéric ILBOUDO

Envoyé spécial       



12/03/2007
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