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Affrontement Militaires Policiers

Affrontement militaires /  policiers

 

 

Le ticket de concert qui aurait évité les morts

 

 

Au fur et a mesure que les jours passent, les langues se délient et de plus en plus on a la teneur de ce qui  a provoqué la nuit de furia des militaires le mercredi 20 décembre 2006. L'épicentre de la « secousse » est parti du stade municipal le dimanche 17 décembre lors du concert de coupé-décalé organisé par SP Management  avec des vedettes ivoiriennes et burkinabé.

 

 

Au jour d'aujourd'hui, les victimes de l'affrontement entre militaires et policiers sont officiellement de six morts. Trois du côté des militaires, et trois autres du côté des policiers. Sans compter les victimes collatérales civiles et les blessés qu'ils soient militaires, paramilitaires ou civiles. Des victimes, pour  certaines touchées à mort par des balles perdues, comme c'est le cas de l'employé d'un grand restaurant de la capitale. A cela s'ajoute  les dégâts matériels, la remise en liberté de 614 prisonniers, deux sommets sous régionaux reportés, un face à face entre Blaise COMPAORE et sa jeunesse annulée.  Et tout cela pour un billet de concert qu'un militaire ou un groupe de militaires aurait refusé d'acheter pour accéder comme tout le monde au show. En voulant faire leur travail qui est celui de veiller à la sécurité et au bon déroulement du concert  les policiers présent au stade  ont été amené a intervenir. D'où l'altercation. On parvint cas même à calmer les ardeurs des uns et des autres, mais cela n'a été que de courte duré puisque se sentant froisser (l'un d'entre eux a perdu des dents au cours du rixe contre les policiers au stade)  les militaires sont revenus à la charge dans la nuit du  mardi 19 décembre en prenant cette fois pour cible les policiers en faction au niveau du rond point des Nations unies et c'est de là qu'est parti les premiers coups de feux . Cet affrontement fera un mort du coté des militaires et des blessés dont un militaire grièvement atteint qui d'ailleurs perdra la vie  le lendemain 20 décembre à l'hôpital yalgado. C'était le mort de trop, c'était la goûte d'eau qui fera débordé le vase. La riposte viendra très tôt le matin où les militaires en colère tente d'abord de  prendre l'hôtel de la ville de Ouagadougou pour dit-on faire retentir la sirène. Devant le refus des policiers municipaux  en faction s'en sont suivis là encore des rixes. Pendant ce temps une autre colonne de militaires se dirigeait vers le commissariat central de police pour en découdre. C'est de là que sont parti pour  la deuxième la série de coup de feux, mais cette fois ci sans faire de victimes.  Piqués dans leur amour propre, puisqu'ils ont été repoussés par les policiers, les jeunes gens replis à leur base pour mettre à sac le magasin d'armes et de munitions pour mieux se préparer. Dès 18h, le mouvement de bottes avaient commencé puisque voies d'accès menant vers le camp guillaume était devenu impraticable. Même l'appel au calme à travers le communiqué conjoint deux départements de la Défense et celui de la Sécurité n'a rien calmé du tout. A 19h Ouagadougou était assiégé et les coups de feux allaient de plus bel.  Il en sera ainsi jusqu'au petit matin  et même à une heure très avancée dans la matinée du 21 décembre. La psychose qui s'est emparée de la ville et de ses habitants paralysera les activités toute la journée du jeudi. En l'espace de 48H la relative paix dont jouie notre pays a été mis a mal pour  une banal histoire de ticket de concert. Aujourd'hui, une accalmie générale règne sur la capitale, même si pour l'instant les policiers semblent n'avoir pas encore repris du service. Invoquons Dieu le tout puissant afin qu'il épargne notre pays des esprit mauvais. Sachons raison garder et faisons la paix des braves pour éviter comme l'a dit le président Roch Marc Christian KABORE à l'occasion de la clôture de la 2ème session ordinaire du parlement : « .. . ce n'est qu'à ce prix que nos forces de défense et de sécurité pourront assurer à la satisfaction générale leur mission dans le respect de l'honneur de leur profession et de la grandeur des valeurs républicaines qui fondent la nation burkinabé et la stabilité de nos institutions .»  

 

 

 



29/01/2007
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