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Danse Contemporaine La termitière est sortie de terre

Danse contemporaine

 

La termitière est sortie de terre

 

La danse contemporaine a désormais un temple  au Burkina, le ruban inaugural a été coupé le samedi 16 décembre 2006 par le ministre de la culture en présence de l'ambassadeur de la France et de nombreux acteurs du secteur à  Samandin où l'édifice a été bâti.

 

Ils sont venus de par le monde pour célébrer la danse. Ils, ce sont, les acteurs du monde de la danse contemporaine. L'évènement, c'est la sortie de terre du temple de la danse dénommé le Centre de Développement Chorégraphie, CDC : la Termitière.  Situé dans un des quartiers populaires de la ville de Ouagadougou, Samandin le CDC s'est implanté sur un ancien site de culture : le théâtre populaire, un des vestige de la révolution jusqu'alors délaissé. C'est donc cet ancien lieu de spectacle qui a été en quelque sorte réhabilité pour servir de sanctuaire à la danse. Une danse qui connaît un essor particulier au Burkina grâce au génie et au combat de deux jeunes Salia nï Seydou qui ont su propulser un dynamisme qui a entraîné d'autres jeunes. C'est Aujourd'hui, ce mouvement qui a été structuré à travers la création de l'infrastructure spécifique première du genre en Afrique. Un cadre, dédié au développement de la danse s'inscrit dans la volonté de participer au développement de la filière danse dans ses différentes articulations que sont : la création, la formation, la recherche, la diffusion et l'échange. La termitière a pour mission d'entreprendre des activités consacrées au développement de l'art chorégraphique. C'est désormais un lieu permanent qui va favoriser l'essor de la création artistique dans le domaine de la danse. D'ailleurs a la cérémonie inaugurale  les stagiaires présent dans le cadre des 6ème  rencontres ont montré un bout de ce que va être le CDC à travers un impro digne de ce nom. Une prestation qui n'a laissé personne indifférent surtout pour ceux qui découvraient pour la première fois les pas, et les mouvements des danseurs contemporains. Avec le CDC, un pan  « du mystère » de la danse contemporaine sera dévoilé au bonheur sûrement des acteurs qui n'en demandent que ça. Puisque jusque là, malgré les efforts des uns et des autres, la danse est vue  par de nombreux comme une chose étrange réservée à des initiés à des connaisseurs. Pourtant, tout comme le kigba, le salou, le wedbindé, la danse contemporaine y tire toute sa substance pour donner un autre regard de ces danses folkloriques.

 

 

 

Que de chemin parcouru

 

Ils l'ont tant désiré, aujourd'hui, il est une réalité bien vivante.  En effet cela fait bien longtemps que les deux ouvriers  de l'œuvre (Salia nï Seydou) se battaient pour que cela soit. Ils ont su se créer une une place et des amis par leur professionnalisme et leur ardeur au travail. 

Les ouvriers  ont apporté la force de leurs muscles, la reine (le ministère de la culture, celui des finances et du budget, l'Ambassade de France, la commune de Ouagadougou etc) eux ont apporté la terre « les financement » pour que sortent de terre le temple de la danse. Il appartient désormais aux soldats que sont les promoteurs, les compagnies, les danseurs, qu'ils soient de l'Afrique ou de l'occident de faire vivre la termitière en ajoutant de la terre à la terre de la danse à la danse.

 

Frédéric ILBOUDO

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29/01/2007
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