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La situation au Burkina

La situation au Burkina

 

La Fondation pour le Développement Communautaire FDC a commandité une étude sur le phénomène des enfants talibés au BF. L'étude s'est axée sur trois villes que sont Ouagadougou, Ouahigouya, et Zorgho. Le cas spécifique de Ouagadougou que nous vous proposons démontre si besoin de l'envergure du phénomène et de ses implications. De quoi interpeller l'ensemble des acteurs pour que des solutions soient trouver afin d'apaiser la souffrance  des enfants.

 

Au total  350 maîtres coraniques ont été touchés au cours de cette identification dans les 5 arrondissements de la ville.

Les effectifs sont:                       

                            Total     Garçons     Filles

Effectifs

Actuels           7 552             6 643      909 (12%)

Les internes   5 612       5 338   274 (5%)

Les internes représentent 74% des effectifs totaux.  Les filles internes sont les enfants des maîtres (majorité)

Les effectifs des Foyers Coraniques vont de 1 à 300 talibés

20 à 49 talibés : 117 FC

50 à 92 talibés : 20 FC

100 à 250 talibés : 3 FC

300 talibés :

1 Foyer Coranique. La restauration : elle constitue le problème crucial des maîtres coraniques.

 Tous les maîtres ont déclaré que les élèves qu'ils hébergent mangent dans leurs concessions.

Dans la pratique les élèves mangent de temps en temps un peu chez le maître (surtout les plus petits) et cherchent le complément dehors.  C'est du reste ce que les enfants disent.

Les dépenses lors de la maladie des enfants :

 Les maîtres déclarent tous qu'ils sont les seuls responsables en cas de maladie d'un enfant et qu'ils en assument les charges.

Les propos des élèves sont un peu différents: 69,87 % ont déclaré être pris en charge par le maître,  9,27% par eux-mêmes, 7,95% par leurs parents et enfin 12,91% par des bienfaiteurs inconnus.

Les maîtres des foyers coraniques sont :

         Des hommes 99,9% (1 seule femme),

        Agés de 21 à 99 ans (moyenne d'âge 45 ans),

        Mariés et polygames pour 90% d'entre eu

        x (en moyenne 3 femmes),

        Ethnie : Mossi 69%, Peulh 20% et autres,

     Plus de 98% sont analphabètes (ne savent ni lire ou écrire en français ou en langue nationale).

 

80% sont propriétaires des lieux et les autres en location,

28 % sont stables et les autres ont déjà changé de quartier au moins 1 fois,

74 % sont en permanence à Ouaga alors que les autres se déplacent de temps à autre pour 1 à 36 mois,

Certains sont des initiateurs du foyer et d'autres ont hérité de leur père.

 

Le sexe

Garçons 88% contre 12% de filles. Au niveau des internes (5% de filles) qui sont les enfants des maîtres coraniques qui suivent l'enseignement avec leur père.

L'âge.

L'âge du plus grand : 45 ans (moyenne 19 ans).  Le plus petit : 5 ans (moyenne 9 ans).

 

      Conditions d'hébergement.

Plus de 74 % des enfants sont hébergés par le maître coranique.

Les autres disent dormir à la mosquée ou dans la rue

 

 La santé des enfants.

Plus de 75% ont déclaré avoir été malades au cours des 15 derniers jours précédents l'interviews.  Les principaux problèmes décrits par les enfants étaient des maux de tête, des maux de ventre, des plaies.

69,87 % ont déclaré être pris en charge par le maître,  9,27% par eux-mêmes, 7,95% par leurs parents et enfin 12,91% par des bienfaiteurs inconnus.

 

Comment est ton arrivé là ?

L'impossibilité pour les maîtres coraniques de vivre de leur profession,

Les problèmes de restauration des élèves comme des maîtres eux-mêmes,

L'absence de subvention des autorités publiques comme de la communauté musulmane ou des ambassades des pays musulmans,

La démission des parents d'élèves dans la participation à l'éducation de leurs enfants,

 

 

Difficultés

Les cadeaux pour les maîtres coraniques se raréfient,

Le manque de matériels didactiques pour les élèves que les maîtres lié à la cherté des livres arabes et islamiques sur le marché et le manque de moyens,

L'absence de locaux adéquats et de mobilier pour une bonne condition d'apprentissage des élèves,

Le manque de dispositif national que de moyens pour la prise en charge sanitaire des enfants,

Le faible niveau d'alphabétisation et d'instruction des maîtres coraniques,

L'absence de pédagogies et programmes standardisés pour l'enseignement dans les écoles coraniques,

L'absence d'entente et d'organisation solide de la communauté musulmane qui influence les écoles coraniques.

 

Source : Analyse situationnelle

sur les enfants talibé  et les écoles coraniques,

cas de la ville de Ouagadougou



11/04/2007
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