Art culinaire à la SNC
L'homme qui rivalise avec les femmes
La compétition en art culinaire a débuté le 25 mars 2008 à l'ENEP de Bobo. Sur le starting bloc, 48 femmes et 1 homme tous venus de plus d'une vingtaines de provinces de 8 régions du Burkina. Pendant deux jours le jury a pu déguster 52 mets composés de 21 plats lourds, 14 plats légers 7 boisons, et 10 desserts. L'attraction de cette compétition de l'art culinaire reste sans conteste M Filibert Tougouma. Pour la première fois une homme a osé affronter les femmes dans ce qui est considéré jusque là comme leur domaine réservé.
Il se nomme Filibert Lamoussa Tougouma. Un mètre cinquante de taille, La quarantaine bien sonnée, il est originaire de la province du Boulgou (Koupela), et représente l'Oudalan à la SNC.
Fillibert n'a pas gagné mais sa participation a été fort remarquée
Père de 2 enfants, Filibert à découvert l'art de la cuisine en 1989 alors qu'il était allé en aventure du côté de la Côte d'Ivoire. « Je suis allé en Côte d'Ivoire pour travailler, et arrivé dans ce pays, tous mes parents qui m'ont accueilli travaillaient tous dans le domaine de la cuisine. » a dit Filibert Tougouma. Très vite, il a été initié à l'art de la table. Un art qui lui réussi puisqu'il travaillera dans plusieurs restaurants de la place notamment dans un restaurant chinois, et marocains, avant d'offrir ses services à des particuliers. En 2000, suite au décès de ses deux parents il rentre au pays. Sans emploi il s'emploi à aider la famille dans les travaux champêtre jusqu'à ce que qu'un cousin daigne vouloir de ses service de cuisinier. Les portes s'ouvrent encore à nouveau pour lui puisque quelque mois plus tard, il sera engagé pour les services d'un cadre de l'administration des Douanes de la région de l'Est. De fada, il suit son patron affecté à Dori. Là, il sera très vite identifié pour son talent de cuistot. A la suite de la nomination de l'évêque de Dori, il est alors engagé à l'évêché où il offre ses services aux clergés de la localité. C'était en 2005. En 2007 il est affecté aux près des sœurs à Gorom- Gorom, pour donner un coup de main dans la cuisine de l'auberge des sœurs.
Et la SNC s'ouvre à lui
C'est dans son service à Gorom- Gorom que les portes de la SNC lui sont ouvertes dans les plus grands des hasards. « Une nuit, la sœur supérieur m'a fait appelé. Il était tard. Elle m'a dit que des hôtes sont venus de Ouagadougou pour travailler. Elle m'a demandé de leur préparer à manger. Comme il fait très tard je me suis demandé qu'est ce que je pouvais leur préparer. Il fallait leur trouver un bon repas, rapide et bon. C'est ainsi que je leur ait proposer le riz cantonnais », raconte Filibert Tougouma. La suis on la connaît c'est le projet de participation à la SNC puis que les hôtes en question étaient des membres du comité national d'organisation de la SNC qui était dans l'Oudalan pour les sélection. « Ils ont très bien apprécier mon plats qui a été fait à base de produits locaux. Ils m'ont proposé de participer à la compétition d'art culinaire. Et voilà » ajoute Filibert.
Le premier homme a rivalisé avec les femmes en art culinaire à la SNC
Seul homme parmi les 48 femmes en compétition, Filibert n'est pas venu en conquérant : « J'ai été bien accueilli par les femmes qui n'ont pas hésité à m'acclamer. Parce que c'est la première fois qu'un homme vient les défier dans leur pré carré. Mais pour moi, l'essentiel est de participer pour que les femmes saches qu'un homme peut aussi cuisiner et bien cuisiner », insiste Filibert. Modeste courtois et visiblement disponible, Filibert soutient que l'art de la cuisine dans se faire dans la probité : « Il faut éviter le vol, quant on est cuisinier. La propreté et l'hygiène sont des qualité que tous cuisinier doit avoir et surtout préserver ». La dernière des grandes qualités que Filibert recommande aux hommes de ce métier, c'est d'être serviable et toujours servir les gens de bon cœur. Nul ne sais si Filibert sera lauréat à cette compétition, mais une chose est sur, sur le site, il est une attraction et pour la presse, et pour les badaux.