Tendance Culture

Danse l'Afrique danse 7ème édition à Tunis

 

 

Auguste Bienvenu défendront le Burkina

 

Du 1 au 8 mai prochain se tiendront à Tunis, les 7ème rencontres chorégraphiques, «  Danse l'Afrique danse ». Comme en 2006 à Paris, le Burkina sera représenté. C'est Auguste et Bienvenu de la compagnie Auguste Bienvenu,  et Lebeau BOUMPOUTOU qui seront de la fête de la danse contemporaine au titre du Burkina.  

 

 

 

Ce n'est pas en football, en boxe ou en cyclisme, que les couleurs du Burkina sont défendues. Le plus souvent, c'est dans ces disciplines que la mobilisation des moyens et des énergies se font monstres. Pourtant, dans le domaine de la culture, ils sont nombreux ces artistes qui hissent haut les couleurs du pays. Que ce soit en théâtre, en cinéma, en danse etc., les artistes burkinabè ont toujours su valablement représenter le pays.  Dans la plupart des cas, dans l'anonymat le plus absolu.  Tout comme vont le faire Auguste et Bienvenu de la compagnie qui porte leurs noms et Lebeau BOUMPOUTOU. Auguste OUEDRAOGO et Bienvenu Fernand BAZIE sont bien connus du milieu de la danse. Ces deux jeunes ont fait leur premier pas au sein de la compagnie les bourgeons avant de se retrouver dans la compagnie Tâ qu'ils créent en 2000. Compagnie qui deviendra en 2007 Artistique Développement/Compagnie Auguste-Bienvenu, en abrégé Art' Dév /Compagnie Auguste-Bienvenu qui est dirigée par Auguste  et Bienvenu.  Aujourd'hui, ces jeunes sont sur les traces sinon, les héritiers de Salia nï Seydou. Ils présenteront à Tunis leur dernière pièce intitulée « Trace ». Sont-ils sur les traces de leurs devanciers, leurs maîtres ? Pour qui connaît ce que Salia et  Seydou ont apporté à la danse et dans la danse au Burkina ne doit s'étonner de l'ascension de ces deux là. Ils sont de cette moule là. « Nous travaillons sur de la matière afin d'écrire, de laisser et laisser découvrir des traces. La plupart de nos mouvements laissent des traces, mais ils ne restent pas tous visibles à l'oeil nu. Nos mouvements traversent l'espace, l'occupent sans forcément laisser d'empruntes mais laissent généralement entrevoir un chemin dont on peut se souvenir. L'énergie, la douceur que nous pouvons avoir, les caresses ou les coups que nous pouvons donner ou recevoir quelque part dans l'espace laissent-ils des marques visibles ? Si toutes ces traces étaient visibles, quelle écriture se révélerait à nos yeux ? Avec et sur quelle matière ? La démarche de tout danseur ne serait-elle pas d'avoir une écriture chorégraphique gravée sur le plancher ? Visible pour être lue comme un livre ouvert ? ». Tel est le synopsis de la pièce qui sera présenté à Tunis. Au compteur des créations Kuum (La Mort), 2001 ; Bûudu (Le Songe du Peuple), 2002 ; Tin Souk Ka (Au milieu d'ici), 2005 et Traces, 2007. La Compagnie apporte aussi un nouveau genre dans la création africaine d'aujourd'hui.

En effet, elle participe à la formation des jeunes danseurs, à la création et à l'élargissement d'un public sensible à la danse contemporaine. Cette nouvelle initiative permet d'aller au-delà des grandes villes pour toucher les populations à la base. Le calendrier 2008 2009 de la compagnie est bien garnie. Et pour cause en plus de la formation des filles qu'ils ont inscrit en pôle position, plusieurs tournées sont au programme.

Frédéric ILBOUDO

 

 

 

 

 

 

 

 

 



25/04/2008
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