Fête des amoureux
Saint Valentin ou fête des amoureux
Un retour aux sources s'impose
Aujourd'hui, c'est la fête des amoureux dit-on. Fleurs par-ci, sortie romantique par-là, mots doux ici, voilà ce que fera le menu la journée pour les « amoureux ». Une fête qui, depuis un certain nombre d'année maintenant s'encre dans nos mœurs. La saint valentin se fête en total décalage avec nos réalités. Un nécessaire retour aux sources s'impose pour limiter les dégâts dans la perdition de nos valeurs.
Comment peut-on ne pas s'étonner de l'ampleur que prend la fête de la saint valentin dans le vécu des burkinabé ? De l'approche du 14 février au jour J, chacun se tient en éveil, cherchant à épater le prince charmant ou la dulcinée. Au niveau des adultes cela se fait dans la « discrétion. » Sortie en restaurant, pour se rappeler le bon vieux temps. Petits cadeaux de valeur inestimable pour célébrer l'occasion et réaffirmer a sa moitié que la flamme
n'est pas éteinte. Coté jeunes, la saint valentin est attendue dans une grande ferveur. Elle est l'occasion pour la plus part d'entre eux d'exprimer leur « amour » à l'élue de leur cœur soit par les fleurs, par les mots doux, ou par une sortie romantique. En claire, la date du 14 février devient une date ou un vaste marché d'illusion se met en place. Les plus entreprenants (es) sortent les poches garnis avec les conséquences que cela, peut aussi engendrer. Les valentines et les valentins se sentent plus qu'obligés de célébrer leurs sentiments par les présents que sont les fleurs, les bijoux, les cartes, les sous-vêtements etc. Le côté matériel est mis en avant. Ce qui fait dire à certains que dans ce four tous, on ne sait plus qui est sincère dans son geste. La profondeur du sentiment est mesurée par la valeur du présent chez le garçon et chez la demoiselle par le degré de sa concession. Du coup, on dénature par la même occasion, la portée et le symbole de la vie et de l'histoire du prêtre Valentin qui donna sa vie pour que vive des amoureux. En effet, selon l'histoire, c'est au péril de sa vie que le prêtre Valentin au III siècle après Jésus Christ fut décapité pour avoir défié l'empereur Claude II. Son « crime », avoir osé célébrer des mariages que le souverain avait interdits pour cause de guerre. Claude II ou Claude le cruel, avait engagé Rome dans des campagnes militaires sanglantes et devant les difficultés qu'il éprouvait à recruter des soldats, il crut que les romains refuseraient de se faire enrôler dans les légions à cause de leur attachement à leurs femmes et leurs et leurs foyers. Il se résolut alors d'interdire les mariages dans l'empire. La transgression de cette interdiction par le prêtre Valentin lui valut la geôle et pire sa tête. La vie de saint Valentin fut marquée par des actes d'amours majeurs dans ses relations avec les hommes au péril de sa vie, ce qui lui valu d'être canonisé par l'église catholique. C'est dire donc que la tournure actuelle de la fête surtout sous nos tropiques n'a rien avoir avec nos réalités, encore moins avec les valeurs prônées par l'abbé Valentin. Loin d'être une fête d'exhibition, d'avances hasardeuses ou de flatteries, la saint Valentin doit être une occasion pour les couples mariés de réaffirmer leur amour scellé devant Dieu et les hommes, et pour les jeunes d'affirmés le leurs par des actions sobres. Mais que voulez vous mondialisation et libéralisation sont venus transformer les sentiment humain qui se conjugue beaucoup plus par le matériel et l'argent que par l'amour véritable fait du respect de l'autre et de soi même. Dans ce capharnaüm « sentimental », on ne sait guère qui est sincère et qui ne l'est pas. Et pour cause, autant les « valentins » se « grattent les fesses » pour trouver les cadeaux pour les « valentines », pour autant, les « valentines » céderont « le pagne » en fonction de la valeur du présent. Une « love story » nouvelle version qui tranche d'avec et les réalités du Burkina, et les valeurs sociales et morales qui fondent notre société. Alors, à notre humble avis, un retour à la source permettrait aux burkinabé en particulier et aux africains en général de limiter les dégâts. Si fête des amoureux il doit y avoir, il devra se fêter dans le stricte respect et exigence de nos valeurs. Auquel cas, cela ne sera qu'une singerie de plus et malheureusement une très mauvaise singerie puisqu'on ne sera jamais plus royaliste que le roi.
Frédéric ILBOUDO
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