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Maty Dollar :“Ma relation avec Wattao”

Maty Dollar :“Ma relation avec Wattao”

Rentrée au pays il y a quelques jours, “la boucantière” venue du Texas s’est prêtée à notre magnétophone. A travers sa première interview de l'année 2008, accordée à votre prestigieux magazine, “Maty Dollar” fait la lumière sur plusieurs situations la concernant. Notamment, sa prétendue relation avec Wattao et ses démêlées avec David Tayorault. En sus, donne-t-elle un aperçu sur ses projets à venir.

Salut ! Maty, tu es encore de retour. Quelles sont les raisons cette fois-ci ?
Je suis là pour les fêtes de fin d'année.

Pourquoi n'es-tu pas restée aux USA pour passer les fêtes de fin d'année avec ton fils ?
Normalement, je devrais venir avec lui, mais il a décidé de rester auprès de son père. Et donc, j'ai tout simplement respecté son choix. Je l'ai fait car il a passé les dernières vacances ici, avec moi.

Combien de voyages as-tu effectués durant l'année 2007 entre la Côte d'Ivoire et les USA ?
Je dirai que j'ai été fréquente ici au pays, parce que j'envisage quelque chose pour l'année 2008. Et peut-être  que d'ici un mois je viendrai m’installer au pays pour toujours.

C'est définitif, ton retour au pays ?
Oui, c'est sérieux. Je viens m'installer ici.

Quelle est la raison de cette décision ?
Certainement à cause de quelque chose. Mais pour l'instant, je ne voudrais pas en parler.

Tu le fais déjà. Alors dis-nous pourquoi tu as décidé de retourner t'installer à Abidjan ?
Si je le dis maintenant, c'est comme si je dévoilais mon plan et donc soyez patients.

N'est-ce pas, parce que ça ne va pas trop fort là-bas, ou bien, est-ce pour t'investir totalement dans la musique ?
Non, ce n'est pas à cause de la musique, car elle ne me rapporte rien. Je viens m'installer ici, parce que j'aime mon pays et je voudrais y entreprendre certaines choses.

N'est-ce pas parce que Maty a entamé une relation sérieuse ici avec quelqu'un, qu'elle revient au pays ?
Non, ça ne peut jamais l'être. Ce n'est pas à cause d'un homme que je viens m'installer au pays et bouleverser ma carrière. Et comme je le dis, c'est la surprise de la nouvelle année. Je reviens au pays pour occuper une place importante.

Comment se porte le “travaillement intelligent” ?
Bien ! Qu'on sache que j'ai toujours fait le “travaillment intelligent”, car je suis généreuse de nature et j'ai toujours aidé les gens bien avant que je devienne artiste.

Aux USA, que poses-tu comme acte pour mettre en exergue ton concept de “travaillement intelligent” ?
Houston n'est pas comme New York où l’on trouve facilement du boulot. Lorsqu'un africain arrive à Houston, la première porte à laquelle il frappe est la mienne. Je lui trouve du boulot  où souvent je l'héberge… Au Texas, il n'y a ni bus, ni métro pour se déplacer à moindre frais. Donc il faut avoir le minimum pour prétendre s'y installer.

Est-ce à dire que ça va chez toi ?
Oui, ça va. Sinon je n'allais pas faire autant de va-et-vient. Je viens au moins deux fois chaque mois.

La musique t'a-t-elle ouverte des portes aux USA ?
Je vous dis que la musique ne me rapporte rien. Car j'étais déjà connue là-bas. Les autorités du pays résidants là-bas savent qui était “Maty la belle” comme on m'appelait communément.

Pourquoi t'appelait-on “Maty la belle” ?
Ma beauté était très appréciée des américains. Ils ne croyaient pas que je venais de l'Afrique. Je représentais donc la beauté africaine à leurs yeux.

Lors de ton dernier séjour au pays, tu étais à Bouaké où tu as passé de bons moments. Qu'as-tu fait concrètement là-bas ?
Partout où je vais en spectacle, je pose toujours des actes avant de quitter les lieux. Cela aurait été à Man, à Touba voire partout ailleurs, j'aurais fait pareil.

Après ton séjour, il nous est parvenu que tu étais fréquemment en compagnie de certaines autorités de la ville, en l'occurrence Wattao. Alors, quel est l'état de vos rapports ?
Wattao, c'est un grand-frère à moi. C'est un monsieur que je respecte beaucoup et qui aime faire le show. Et moi Maty, étant une “boucantière” qui adore aussi faire le show, il m'a défiée lors de mon séjour à Bouaké, dans une boîte de nuit.

Que s'est-il passé concrètement ?
Il m'a dit ceci en plaisantant : “On dit que tu es une boucantière. Tu fais le travaillement…”. Et c'est ainsi qu'en plaisantant, il m'a défiée en me donnant rendez-vous dans une boîte. C'était juste pour s'amuser. Digbeu Cravate était présent ce jour là. On était dans la boîte où je payais mes champagnes comme lui. Chose qu'il a beaucoup appréciée en me disant qu'il aimait le fait que je n'abusais pas des hommes. Il a voulu régler toute la facture de ce qu'on avait consommé, mais j'ai préféré me prendre en charge. C'est ainsi que nous avons gardé de bonnes relations.

Quels sont vos rapports aujourd'hui, après cette folie en boîte ?
Je vous dirai encore qu'il n'y avait pas que lui ce jour-là. Il y avait aussi Chérif Ousmane. Nous avons eu de très bons rapports. Malgré ce que peuvent penser les gens, qu'on retienne que je ne suis pas une fille matérialiste et envieuse. Lorsque je suis partie aux Etats Unis, j'ai pris 7 ans pour m'installer. Si je voulais procéder comme certaines filles qui s'adonnent à la facilité actuellement, ici au pays, j'aurais obtenu tout ce que je voulais : Voiture, terrains… Ils sont prêts à me le donner ici.

Quelles sont ces personnes qui sont prêtes à tout pour toi?
…Qui veux-tu que ce soit ? Des dragueurs bien sûr (rires). Si je sors avec un refondateur, vous le saurez, vous qui tournez autour de nous. Je ne me colle jamais à un homme pour un gain matériel.

N'est-ce pas ces relations là qui te poussent à venir t'installer ici, en vue de réaliser certains
de vos projets communs ?

Non, je n'ai aucun projet avec quelqu'un. Ni à Bouaké ni avec quelqu'un ici à Abidjan. Ils m'appellent souvent pour me saluer et ça s'arrête là.

Après le chapitre “Wattao”, il y a aussi David Tayorault qui pense que tu l'as trahi en ne respectant pas le contrat, qui stipulait qu'il devrait être l'unique arrangeur de ton premier single qui t'a révélée ?
Si David se sent trahi, je lui demande pardon. Je ne suis pas ce genre de personne. J'avoue que je ne connaissais pas les rudiments de la musique jusqu'à ce que nous nous rencontrions pour cet album. Moi, je suis une boucantière…

Vous vous êtes entendus, alors pourquoi n'as-tu pas sorti ton album chez David comme prévu ?
J'ai fait un single avec David Tayorault. Et je ne connaissais pas John Chahin en ce moment. C'est donc après avoir fini le single avec David que John Chahin a décidé de m'aider pour la promotion de l'album. Après quelque temps de promo, on a essayé de le joindre afin de le faire sortir. Mais n'étant pas présent au pays, John Chahin m'a proposée de le faire rapidement, puisqu'étant la productrice, à cause des pirates. C'est ainsi que nous avons opté pour Showbiz, que Chahin maîtrisait. Je n'ai donc pas trouvé d'inconvénient en cela. Alors s'il pense que je l'ai trahi, qu'il me pardonne. Car je suis sa petite sœur… Ce n'était pas mon intention.

As-tu essayé de l'approcher depuis lors pour essayer de régler ce problème et lui présenter tes excuses ?
Oui, je vais souvent le voir dans son studio et je l'appelle constamment.

Quel est l'état de vos rapports aujourd'hui ?
A ce que je sache, tout va bien. Et donc cette trahison à laquelle vous faites allusion, m'étonne.

Quels sont tes projets pour l'an 2008 ?
Que cette année 2008 soit d'abord celle de la paix et de la prospérité pour toute la Côte d'Ivoire. En ce qui me concerne, je suis là définitivement. Mais je voyagerai beaucoup. Je prépare aussi mon nouvel album qui traite de paix. Un album qui a vu la participation d'Erickson le Zulu, de DJ Lewis… Je produirai bientôt des artistes, notamment Gigi Jazz qui est déjà en studio. Je le fais juste pour lui rendre service.

Par Athanase Konan



11/01/2008
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