Les AS DJ/“Notre objectif c’est d’attirer l’attention des Africains sur certains fléaux”
Les AS DJ | |
Goré Kama Donatien allias DINO, Koulibaly Siaka allias Karasko, Rabé Clarl Patrick allias Patapata, Kouassi kouadio Dénis, allias Oxy. Ce sont les AS DJ. La fibre musicale ils l'ont depuis leur tendre jeunesse. Une fibre qui se nourrira dans les méandres des discothèques pour éclore aujourd'hui sur la scène musicale burkinabè. Artistes confirmés, ils le sont aujourd'hui de par la qualité des œuvres qu'ils ont mises sur le marché. De «acte 1» à «couleur café» ces quatre jeunes qui sont le symbole même de l'intégration ouest africaine et surtout de l'unité ivoiro burkinabè marquent aujourd'hui leur passage en force dans l'univers du showbiz national et international. Après la sortie de leur dernier opus, nous les avons rencontrés pour en savoir plus sur ce qui a motivé leur retour en studio pour retoucher l'album qu'il venait de mettre sur le marché un certain 4 septembre. Comment se comporte le nouvel album des ASDJ sur le marché du disque ? ASDJ : on ne peut pas à l'étape actuelle juger le comportement de notre nouvel Opus, pour la simple raison que l'album n'a vu le jour que le 4 septembre dernier. Il faut dire que trois mois c'est bien peu pour juger le comportement du produit sur le marché. Mais il faut dire que les mélomanes savent que les AS DJ sont sur le marché, à l'écoute des premières notes de l'album «couleur café», ils sont satisfaits du travail qui a été fait. Des retouches ont été apportées au nouvel album, peut-on savoir qu'est ce qui a motivé ces retouches ? ASDJ : Avant de répondre à votre question, il faut dire que, qui parle de retouche, parle de failles. Il faut que les mélomanes pensent que l'album est sorti et on a voulu encore retoucher, et on est reparti en studio, non. Il faut dire qu'il y a eu un problème de dernière minute. Un problème technique. C'est après la conférence de presse, c'est-à-dire après le 4 septembre, que l'album a vu le jour. Une semaine après, il était sur le marché, les mélomanes ont écouté et nous-mêmes on a écouté, on a trouvé qu'il y avait une faille technique, automatiquement on est reparti en studio et on a retouché cette faille. Il faut souligner que ce n'est pas tout l'album qui a été retouché. Ce sont quatre chansons qui ont été retouchées, il s'agit de «Bonne année», «Afrique gagnante», «n'oubli pas», et «Sida». Nous voulons profiter de vos colonnes pour présenter nos excuses à tous les mélomanes qui se sont procurés l'album après sa sortie donc la première version. Quelle est cette faille technique qui a provoqué cette retouche ? ASDJ : Ce que nous savons, c'est que c'est un problème technique et on ne saurait vous dire exactement. Nous avons fini le travail et on pensait qu'il était nickel. C'est comme un élève qui a fait une dictée et qui croit qu'il a fait zéro faute jusqu'à ce que son professeur lui dise ce n'est pas le cas. Nous ne savons donc pas d'où est venue cette faille technique, mais à l'écoute de l'album tout de suite on sait que quelque chose ne va pas. Dans le milieu du show-biz il y a les studios, il y a le mixage, il y a le gonflage, il y a la duplication, c'est vous dire qu'il y a tout un processus et que la faille peut provenir dans l'un des processus. Aujourd'hui à quel niveau se situe l'aventure promotionnelle de cet album ? ASDJ : Il faut dire que la promotion de l'album a démarré avec la conférence de presse. Même si après on est reparti en studio pour des retouches, nous sommes en pleine promotion présentement. Il y a un impressionnant travail qui est fait dans la presse aussi bien au niveau de la presse écrite que dans les radios et télévisions de notre pays. Tout cela participe à la promotion de «couleur café». Dieu merci, aujourd'hui la ventilation des supports de promo international et même national a été faite après les corrections et je puis vous assurer que tout l'intérieur du Burkina et toute la sous région ont été desservis. Y a-t-il d'autres grands axes au niveau de la promotion qui sont prévus ? ASDJ : En temps normal déjà il y a deux grands concerts qui sont prévus au niveau national. Nous sommes en train de nous préparer et ceux qui se sont déjà procurés la cassette, verront qu'il y a un tombola qui l'accompagne. Cette tombola donne droit à de récompenses que les gagnants recevront lors des concerts. Nous avions prévu un concert dédicace à la sortie de l'album ça n'a pas pu se faire, et c'est pourquoi nous les avons reportés en deux concerts. Un à Ouagadougou, et l'autre à Bobo. Le public aura en même la chance de jouer et gagner de nombreux lots. Les dates des deux concerts ne sont pas encore callées mais on y travaille. Nous sommes en train de tourner deux nouveaux clips et nous sommes en train de peaufiner tout ça et je crois que les deux concerts viendront après les fêtes de fin d'année. Comment votre morceau «sida» a été accueilli dans le milieu de la lutte contre le sida surtout que nous venons de célébrer la journée internationale de lutte contre le sida ? Avez-vous été approché dans ce sens? ASDJ : Nous croyons que cette chanson que nous avons faite sur le sida participe comme toutes les autres chansons sur le sujet à la sensibilisation contre le fléau. Notre objectif avec ce titre c'est d'attirer encore une fois de plus l'attention des Africains sur les ravages du fléau. Nous n'avons pas été approchés pour cette commémoration, mais ce n'est que parti remise. Nous avons fait cette chanson pour marquer notre soutien vis-à-vis des malades du sida et ce soutien va plus loin puisque nous reversons 5% de nos recettes à l'association AAS (Association African Solidarité) qui nous a produits, et qui œuvre dans la lutte contre la pandémie. Comment fonctionne le groupe les ASDJ quand on sait que le problème de leadership est l'une des bêtes noires des groupes musicaux ? ASDJ : Les ASDJ sont un groupe de quatre jeunes ivoiro- burkinabè dont le manager du groupe. Nous fonctionnons de façon démocratique dans le groupe. Lorsqu'un problème est posé, nous nous asseyons et discutons. A la fin, c'est l'avis de la majorité qui sera retenu comme décision. Mais il faut dire que nous avons tout de même un leader. Dans l'album «acte1» le leader était DINO. Cette fois-ci avec «couleur café», nous avons décidé de donner le leadership à PATA PATA. Peut-on dire aujourd'hui qu'après «acte 1» et aujourd'hui «couleur café» les ASDJ confirment leur carrière dans la musique en tant qu'artistes ? ASDJ : Avec acte un nous étions partis dans la fièvre du «coupé décalé» pour donner quelque chose aux Burkinabè. Nous n'étions pas encore des artistes même si chaque membre du groupe avait déjà quelque part une fibre artistique puisque avant tout nous sommes des DJ et l'atalakou c'est notre fort. C'est juste pour vous dire que nous étions tous dans la musique et «acte 1» a été le déclic. Avec «couleur café» nous confirmons en faite quelque chose qui dormait en nous, nous confirmons nos talents d'artistes musiciens. Dans le groupe, tous autant que nous sommes, c'est notre carrière artistique qui nous importe aujourd'hui et nous travaillons à lui donner une force, un visage. Un appel particulier à lancer ? ASDJ : Nous voudrons profiter de votre canal pour dire merci aux mélomanes. C'est grâce à eux que nous existons. C'est eux qui font de nous ce que nous nous sommes. Nous voudrions demander aux autorités de continuer à nous soutenir car sans leur soutien ce n'est pas évident. Nous avons eu la chance d'être reçu en audience par notre ministre de la Culture il nous a promis qu'un effort sera fait pour que le Burkina ait une chaîne de télé pour une plus grande promotion de la culture nationale. Nous profitons une fois de plus de vos colonnes pour rappelé à notre ministre de ne pas oublier. Nous ne pouvons passer sous silence ce que la presse nationale fait pour nous. Par Frédéric ILBOUDO |
A découvrir aussi
- L'artiste du mois
- FESPACO 20ème Aduaka sur la plus haute marche
- Trophées Kora: Trois burkinabè nominés
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1628 autres membres