Norbert Tiendrébéogo au sujet de l’UPS /« Qui vaut 40 millions parmi ces gens-là ? »
« Qui vaut 40 millions parmi ces gens-là ? »
mardi 4 mars 2008.Qui vaut 40 millions parmi ces gens-là ? C’est me manquer de respect que de raconter des choses comme ça sur mon compte ». Voilà un extrait de l’entretien que nous a accordé, hier à l’Assemblée nationale, en milieu de matinée, le fondateur du Front des forces sociales (FFS). Il a déclaré que le FSS ne fait pas partie de l’Union des partis sankaristes (UPS) et qu’il écrirait instamment au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour le lui signifier. Lisez plutôt.
Bien que vous soyez député UPS, on ne vous a pas vu au congrès de fusion du week-end dernier. Y a-t-il une raison particulière à cela ?
• C’est vrai que je n’étais pas à ce congrès, mais je n’étais pas le seul militant ni le seul responsable du FFS à n’y avoir pas participé. C’est ensemble que nous avons pris la décision au niveau des responsables du FFS de ne pas participer à cette fusion-là, parce qu’elle devait annoncer la mort, c’est-à-dire la disparition, du FFS alors qu’absolument rien n’avait été préparé pour cela.
Autrement dit, il eût fallu que nous conscientisions davantage nos camarades et que nous convoquions un congrès de dissolution du FFS avant de pouvoir participer à une quelconque fusion. Tout cela n’ayant pas été fait, nous ne pouvions pas aller à ce congrès-là.
Nous avions du reste demandé que le temps soit donné afin qu’ensemble on puisse voir venir les choses. Mais il y avait comme une course de vitesse de la part de certains, une course de vitesse qui ne s’explique pas d’ailleurs. Et voilà aujourd’hui le résultat auquel on est arrivé.
Vos camarades disent que vous vouliez le poste de président et que c’est parce que vous avez été battu par 12 contre 4 voix pour Joseph Ouédraogo que vous avez boudé le rassemblement. Qu’en est-il au juste ?
• C’est vrai que je voulais le poste de président. Mais cela n’est un secret pour personne, parce qu’il y a déjà plus de 4 mois que j’annonçais à qui voulait l’entendre que je considère que c’était une mission essentielle pour moi d’assumer la présidence de l’UPS. Et cela, au vu de la démarche des uns et des autres. Vous savez que c’est une présidence tournante qui a été instaurée.
J’ai vu la présidence d’Ernest Nongma qui, parce que celui-ci ne réside malheureusement pas à Ouaga, a été plutôt entamée par Jean Hubert Bazié. J’ai vu la présidence de Jean Hubert Bazié, celle de Nestor Bassière et enfin celle de Joseph Ouédraogo. Aucun d’eux ne m’a convaincu quant à sa capacité de diriger une formation politique qui se veut crédible.
C’est en me fondant sur cela que je m’en étais ouvert à Bassière, qui est mon président de parti, pour lui dire que j’estimais qu’il était très essentiel pour moi de me préparer et qu’au niveau du FFS nous nous préparions tous ensemble afin de récupérer la présidence du futur parti.
La raison de cette démarche est simple : vous savez bien que le FFS, c’est la force principale de ce regroupement-là. Nous sommes implantés pratiquement dans toutes les provinces, contrairement aux autres, qui se retrouvent chacun à peine dans une demi-douzaine de provinces. Dans ces conditions, vous savez très bien que nous ne pouvons pas marchander la présidence d’un tel regroupement.
Si le FFS devait disparaître, il fallait que le socle dont il dispose puisse servir au futur parti. Personne d’autre qu’un responsable du FFS ne pouvait jouer ce rôle de responsable du nouveau parti. C’est pourquoi nous avons pris sur nous la décision de briguer la présidence.
Lorsque les choses se sont présentées concrètement, au niveau du Bureau politique national (BPN) du FFS, nous avons demandé que les candidatures ne soient faites que par les partis et non par les individus. Deuxièmement, nous avons dit qu’il fallait qu’un conseil politique national, une structure qui est prévue par les textes de l’UPS, décide des candidatures et non pas la coordination politique nationale, qui ne compte qu’une vingtaine de membres et dont au moins 8 ne viennent jamais aux réunions.
Le maximum qu’on a pu réunir à chaque fois qu’il y avait réunion, c’était 12 membres. Comment voulez-vous qu’une douzaine de responsables prennent sur eux tout l’avenir politique des uns et des autres ? Voilà comment les choses se sont posées.
Et lorsque nous sommes arrivés en réunion il y a une semaine de cela, on nous a dit que c’était pour présenter les candidatures. Je me suis d’ailleurs rendu compte que la mienne n’avait pas été déposée par le président de notre parti.
Au contraire, la sienne, qui avait été déposée depuis longtemps, était restée là alors qu’il était manifeste qu’il ne pouvait pas être candidat, puisque le FFS avait déjà désigné son candidat en la personne de Norbert Tiendrébéogo.
Qu’à cela ne tienne, nous avons compris qu’il y avait du flou et nous nous sommes dit qu’il fallait suivre le mouvement jusqu’au bout et voir ce qui a été monté. Ensuite, on nous dit que c’est la coordination elle-même qui va se charger de désigner le président.
Alors qu’il était clairement dit et même que tout le monde était d’accord que c’est le Conseil politique national, instance plus élargie que la coordination nationale, qui allait choisir le président. Lorsqu’on a demandé combien il y avait de candidats, nous nous sommes présenté. Au finish, on était trois candidats.
Il y avait qui et qui ? • Il y avait moi-même, il y avait Joseph Ouédraogo et puis un certain Ibrahim Maré. Nous sommes sortis nous concerter, puisque personne ne voulait retirer sa candidature. Lorsque nous sommes revenus, Ibrahim Maré a déclaré qu’il retirait la sienne. Il ne restait plus que Joseph Ouédraogo et moi. Celui-ci a refusé de retirer sa candidature. Comment voulez-vous que lui, qui n’a pas de parti…
…il n’est militant d’aucun parti ?
• Il n’est militant d’aucun parti. Il fait partie de ceux qui sont venus sous le couvert du MSD (Mouvement sankariste divers). Mais en fait, c’est lui et Mamadou Kabré. On ne peut pas comparer ceux-là au FFS. Déjà c’était illogique.
Je lui ai quand même dit : rappelle-toi que tu m’avais dit que tu soutenais ma candidature. Je suis étonné que ce soit toi mon concurrent aujourd’hui. Il a dit oui, que c’est vrai qu’il me l’avait dit et promis, mais qu’après on a proposé sa candidature. En fait, c’est Kabré, son camarade du MSD, qui a proposé sa candidature. Il m’a dit avoir eu le soutien de tous les autres.
Je lui ai aussi rappelé qu’il m’a dit que nous, nous ne pouvions pas en tant que Mossi laisser les Gourounsi prendre la présidence de l’UPS. Je lui ai rappelé qu’il s’en était vertement pris à Jean Hubert Bazié et lui ai demandé ce qu’il dira à ces gens-là s’il devient président.
Je m’en étais ouvert à Bassière en lui expliquant ce que Hubert m’avait dit. Je n’ai pas compris cet élan tribaliste et ethniciste. Je n’y ai rien compris du tout. Qui plus est, il avait demandé, si je devenais président, à pouvoir compter sur moi pour devenir tête de liste nationale aux prochaines législatives parce qu’à son âge, il ne peut plus rien faire et si au moins une fois il pouvait siéger à l’Assemblée nationale...
Vous voyez bien qu’une telle personne n’est pas en train de viser la fusion de l’UPS, dont on parle tant, c’est juste une personne qui court après ses intérêts propres. Considérant tout cela, je ne pouvais pas me désister en faveur d’une telle personne, en qui je ne saurais me reconnaître.
Donc vous êtes allés aux élections…
• Tout à fait. Mais c’était pour voir jusqu’où les gens sont prêts à aller. Effectivement, nous n’avons bénéficié du soutien d’aucun parti. Les 4 voix dont on parle tant sont celles des membres du FFS, chaque parti a 4 représentants.
Nous, du FFS, on était 4. Bassière lui-même n’était pas là, mais on nous a dit que comme c’est le parti qui présente son candidat et étant lui-même le président du parti, on peut bénéficier de sa voix. Voilà comment nous avons eu les 4 voix. Tous les autres ont voté Ouédraogo Joseph.
Tous les autres, c’est qui ?
• Ce sont ceux de la Convention panafricaine des sankaristes (CPS), de la Convergence de l’Espoir, du PUND et du MSD. Dans ces conditions, j’ai fait savoir aux camarades qui étaient avec moi que nous ne pouvions briguer un autre poste. Il fallait que nous en rendions compte au parti. Lorsque nous l’avons fait, le parti nous a dit que nous avons manqué de vigilance parce que nous n’aurions pas dû aller aux élections.
On nous avait dit que nous sommes la force principale, nous ne pouvions pas transiger en ce qui concerne le poste spécifique de la présidence. Si nous avions la présidence, on pouvait concéder d’autres postes de responsabilités aux autres membres des autres partis. Avec ce que nous avons sur le terrain, si nous perdions la présidence, ça signifierait du coup que nous perdons tout le travail, tous les acquis que nous avons capitalisé sur le terrain.
Et pourtant, Bassière, qui était le président du FFS, est quand même vice-président de l’UPS…
• Oui, parce que quand on a connu les résultats, nous nous sommes retrouvés entre membres du secrétariat exécutif permanent du FFS. Nous avons analysé la situation. Nous avons dit que nous ne pouvions pas abandonner la présidence. On pouvait à la limite ne pas avoir une vice-présidence pour Bassière, mais il y a un certain nombre de postes que nous devions avoir.
Nous avons d’ailleurs prévu 6 ou 8 camardes pour entrer dans le secrétariat exécutif. Nous avions tenu aussi à ce que les présidents des régions soient également membres du secrétariat exécutif, parce que c’est eux qui ont la lourde tâche de représenter le parti dans les régions et s’ils ne peuvent pas participer aux prises de décision, ça pose problème.
Le bureau qui nous était proposé par les autres, c’était des postes de secrétaires nationaux avec des adjoints à tous les niveaux. Vous savez bien qu’un tel bureau ne serait pas fonctionnel. Lorsque nous avons fait le point, Bassière a été désigné avec Sankara et Komo, le premier vice-président, pour aller revoir les autres et leur dire que nous tenions à la présidence et quelles étaient nos revendications.
Les autres ont dit qu’on pouvait discuter des autres postes mais pas de la présidence. Dans ces conditions, nous avons dit que nous ne pouvions pas aller à ce congrès. Effectivement, si vous voyez, c’est Bassière qui y est parti avec Alexandre Sankara.
Bassière et Sankara se sont donc désolidarisés de vous ?
• Tout à fait. Ils se sont désolidarisés du parti, pas de Norbert Tiendrébéogo. Ils sont allés en leur nom propre au congrès et non au nom du parti. C’est pourquoi je suis étonné que votre reporter ait parlé d’ex-FFS. Il n’en est pas question. Le FFS n’a pas été dissout. Nous allons d’ailleurs adresser une correspondance dans ce sens pour le signifier au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Pourquoi n’avoir pas voulu, comme certains le prétendent, que Nestor Bassière prenne la tête de l’UPS alors que, semble-t-il, l’unanimité était faite autour de son nom ?
• Ce sont des histoires. C’est personnellement que j’ai vu Bassière pour lui faire part de mon intention de briguer la présidence de l’UPS. Il m’a automatiquement donné son accord. Après, j’ai appris dans les couloirs qu’il y a un groupe qu’on appelle Jeunes rénovateurs (c’est des membres de la coordination de l’UPS) dont les membres s’étaient retrouvés pour désigner Bassière comme candidat à la présidence.
Je l’ai rencontré par trois fois pour savoir s’il était au courant de cela. Il avait évité de me répondre puis par finir, il m’a affirmé que des gens lui proposent d’être président mais que lui-même n’est pas chaud, que les gens insistent tellement. Bref.
Les Jeunes rénovateurs, ce ne sont pas des gens du FFS. Nous, nous travaillons en parti politique et non en regroupement d’individus. Notre candidat ne peut pas nous être proposé voire imposé de l’extérieur du parti.
Lorsque nous nous sommes retrouvés en BPN du FFS, Bassière a dû retirer sa candidature parce que manifestement il ne pouvait pas voter contre moi. Donc ce n’est pas Norbert qui a contraint Bassière à retirer sa candidature, mais le parti politique FFS, qui a dit que son candidat, c’est Norbert Tiendrébéogo.
On vous accuse également de ne pas payer vos cotisations et de sécher les réunions. Que dites-vous pour votre défense ?
• C’est vrai que c’est trop facile de dire que je ne paie pas mes cotisations. Je suis le seul à avoir payé entièrement mes 12 mois de cotisation à raison de 5 000 F par mois. Et ça, je l’ai fait depuis longtemps.
Donc vous êtes à jour de vos cotisations ?
• Sur ce plan, oui. Mais on a imposé aux députés de donner 100 000 F par parti à l’UPS, c’est là que le bât blesse. C’est pour faire quoi ? Je ne sais pas.
C’est chaque député qui doit payer cette somme par mois ?
• Oui, chaque député doit payer 100 000 F par mois. Moi, je n’ai jamais payé, Bassière non plus. Mais j’ai fait des dépenses qui peuvent compenser ces 100 000 F par mois que je n’ai pas versés et il le savent bien. J’ai payé les arriérés du siége de l’UPS. Il s’agit du siège de la CPS qui est devenu celui de l’UPS. Il fallait qu’on quitte le bâtiment puisqu’on ne payait plus le loyer.
Bref, j’ai mis sur la table plus de 500 000 F. On m’a dit que c’est un don que j’ai fait et que ça n’a rien à voir avec les cotisations. Ça, c’est trop facile. Mais ce n’est pas une excuse pour moi. En fait, comme on avait un congrès de prévu, j’ai dit à Bassière qu’il fallait qu’on mette notre argent de côté pour pouvoir financer l’organisation du congrès.
Parce que si on doit donner 100 000 F par mois, on va arriver au congrès et ils vont encore dire aux députés de le financer. Lorsqu’il a été question de financer le congrès, j’ai proposé de donner 1 500 000 F et que le député Bassière en fasse autant. Et chacun des autres, pendant 4 mois donneraient 10 000 F. Ma proposition a été balayée du revers de main. Donc aujourd’hui quand on dit à l’opinion que je ne paye pas mes cotisations, moi ça me fait rire. Ça manque de rigueur.
Je ne vais pas aux réunions ? Oui, j’ai manqué des réunions. Si vous allez à des réunions et que quelqu’un les dirige comme s’il était à une réunion avec ses enfants dans son salon, j’avoue qu’il y a des raisons de ne pas y être intéressé. Deuxièmement, les textes de l’UPS disent que les réunions ont lieu une fois par mois. Mais là, pratiquement toutes les semaines, on nous dit qu’il y a réunion. Mais on a autre chose à faire !
Je n’ai pas à me cacher sur ces questions. C’est de façon objective que j’ai pris position pour ne pas payer les 100 000 F par mois, parce que je pensais que ça pouvait servir à financer le congrès. Deuxièmement, il y avait trop de réunions. Les gens n’ont pas que ça à faire !
Jean Hubert Bazié estime que vous faites le jeu du pouvoir. Votre réaction.
• Ce que dit Jean Hubert Bazié n’engage que lui. C’est trop facile, c’est de l’étiquetage gratuit. Mais j’ai entendu pire que cela. La veille de la rencontre où on devait présenter les candidatures, l’un d’entre eux a convoqué une responsable du FFS pour lui dire que le pouvoir m’avait donné 40 millions pour saborder l’UPS. Qui vaut 40 millions parmi ces gens-là ?
C’est trop gros et puis c’est me manquer de respect que de raconter des choses comme ça sur mon compte. L’opinion sait qui est Norbert Tiendrébéogo. Les gens savent bien ce que je vaux en la matière. Si c’est des offres, moi j’ai vu des offres passer. Ce n’est pas pour venir saborder l’UPS que je vais prendre 40 millions. Pour faire quoi ? Est-ce que le pouvoir a besoin de sortir 40 millions pour saborder un truc comme l’UPS ?
Vous êtes et restez sankariste militant UPS ou FFS ?
• Je suis un sankariste. Je n’ai pas attendu ces dernières années pour être sankariste. J’ai été un militant du MTP de Nayabtigoungou Congo Kaboré, c’est vous dire. Après j’ai quitté ce parti avec d’autres camardes. J’ai été fondateur du Comité de réflexion et d’action pour l’unité des sankaristes avant d’en arriver à la création du FFS. Donc c’est un long parcours, un long trajet.
Moi, je suis un militant du FFS. Je ne me reconnais pas dans l’UPS. C’est vrai que j’ai été élu sous la bannière de l’UPS, mais là aussi la clarification sera faite parce que je vais adresser une correspondance au président de l’UPS pour lui dire que je ne me reconnais plus dans ce regroupement, qui est d’ailleurs devenu un parti politique. Moi, mon parti, c’est le FFS.
En clair vous démissionnez de l’UPS ?
Bien sûr.
A votre avis, à quoi sont dues ces éternelles bisbilles qui repoussent l’unité sankariste aux calendes grecques ?
• C’est le manque de maturité politique des uns et des autres. Il y en a qui pointent une querelle de leadership. Je ne le crois pas. Moi, par exemple, si j’avais un problème de leadership, je n’aurais jamais passé la direction du FFS à Bassière. J’ai voulu donner un exemple qui, malheureusement, est en train de se retourner contre moi. Mais je ne le regrette pas pour autant.
Je pense que c’est une expérience qui valait la peine d’être vécue. Par contre quand je dis qu’il y a un manque de maturité politique, je veux parler de la facilité avec laquelle les uns et les autres se caractérisent, s’étiquettent, se soupçonnent.
Lorsque j’ai proposé une démarche intelligente pour arriver à une union saine avec l’UNIR/MS, d’aucun parmi eux ont commencé à crier que j’étais contre l’unité. Non, il faut réfléchir et faire des projections. On ne peut pas aujourd’hui, à l’étape où nous sommes, discuter d’égal à égal avec l’UNIR/MS. Mais si on prend les composantes de l’UPS d’alors, on ne voit pas quel parti peut discuter d’égal à égal avec l’UNIR/MS. Peut-être le FFS dans une certaine mesure.
Mais au sein de l’UPS, on ne veut pas reconnaître la force du FFS. Quand je vois Joseph Ouédraogo aller dire à Me Sankara de venir être le président du parti unifié, pendant que ce même Joseph Ouédraogo est incapable de reconnaître la supériorité du FFS sur les autres partis de l’UPS, il y a visiblement un problème.
Est-ce que Me Sankara a une valeur individuelle irréfutable ou bien est-ce que c’est au FFS que nous n’avons pas des camarades à même d’assumer une présidence ? Voilà comment il faut poser les problèmes. Mais je dis que si on avait réussi à faire de l’UPS une vraie machine politique véritablement implantée dans toutes les provinces et même dans le plus petit hameau de culture, si dans ces conditions on ouvrait des négociations avec l’UNIR/MS, elles pouvaient durer peut-être un trimestre ou deux mais nous parviendrions à un accord.
Mais quel temps nous faut-il pour nous implanter ainsi ? Avec ce congrès, ils sont en train de repartir de zéro alors que le FFS avait déjà un socle, sur lequel on aurait pu parachever le travail. Voilà tout le problème. Moi, j’avais donné un an à deux ans pour l’unité de l’UPS avec l’UNIR/MS. Mais là, je leur donne dix ans pour parvenir à cette union avec l’UNIR/MS. A moins qu’ils n’aillent plonger dans ce parti, je ne vois pas comment l’UNIR/MS va fusionner avec eux dans leurs positions actuelles. Voilà, c’est une question d’analyse.
Est-ce qu’aujourd’hui Nestor Bassière reste un militant du FFS ?
• Bassière ne peut plus être militant du FFS. Il a choisi d’être dans l’UPS qui est un parti et non un regroupement de partis. Il ne peut pas appartenir à deux partis politiques. Il va donc de soi qu’il est du coup démissionnaire du FFS.
Propos recueillis par San Evariste Barro
L’Observateur
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