Récréâtrales 2008/C’est parti pour les créations
C’est parti pour les créations
La mise au vert qui s'est tenue en janvier dernier est bel et bien finie. Des 8 projets proposés, 5 ont été retenus. Ce sont ces cinq projets de création que les artistes vont mettre en scène et proposer au public ouagalais du 6 au 14 octobre prochain dans la plateforme festival des Récréâtrales. Mais pour l'heure, comédiens, metteurs en scène, scénographes, musiciens etc., sont sur les planches depuis ce 26 août 2008. «L'envoi en mission» en mission de ces 5 compagnies a été fait par Etienne MINOUNGOU dans le sympathique cadre du Cartel, siège des Récréâtrales.
Etienne MINOUNGOU, initiateur du Cartel
Le public s'est déplacé nombreux en ce matin du 26 août 2008 au théâtre du Cartel. Composé à grande majorité de comédiens, de metteurs en scène, d'artistes musiciens, de personnalités du monde de la culture, de journalistes et de simples anonymes. Il y a avait même parmi le public, des gens du Nord, et des Africains de la sous-région, comme le Niger, le Togo, la Côte d'Ivoire, etc. La raison de leur présence en ce matin de saison pluvieuse est la grande première des Récréâtrales. Les Récréâtrales racontent 1 'histoire de jeunes «fous» amoureux de l'art, de la scène: Etienne MINOUNGOU, Ildevert MEDA, Alain HEMA, comédiens principaux et en même temps, metteurs en scène de l'initiative. Cette folie du théâtre les a conduits à créer le Cartel. Leurs ambitions, donner au théâtre ses lettres de noblesse à travers des résidences d'écritures et de mise en scène qui aboutissent à des créations dignes de ce nom. Et depuis maintenant quelques années, les Récréâtrales se sont imposées comme une mine d'or pour les jeunes de' l'art de la scène. Pour cette grande première, la mise en scène a été assurée par Etienne MINOUNGOU himself. Dans le jeu d'acteurs ils étaient nombreux à intervenir. Tour à tour, les cinq compagnies qui ont été retenues pour les créations se sont présentées. Il s'agit de la compagnie ODC (Œil du Cyclone) de Luis MARQUES qui propose «Tatu ou le vestige d'un désastre». Il s'agit d'un retour sur l'histoire vraie et burlesque de la guerre fantôme du commandant et grand révolutionnaire Che Guevara au Congo dans les années 1965. Après, ce fut le tour de la compagnie GOGLO ESPACE ARTS du Bénin avec son projet «Ce vide en elle» de Laetitia AJANOHUN qui sera mis en scène par Gombert Coffi QUENUM. La compagnie togolaise le théâtre Kadam-Kadam va présenter «L'autre bord» de Jean KANTCHEBE dans une mise en scène de Luc KOUBIDINA ALANDA. Le Niger quant à lui propose comme projet de création, «Bureaucratie» qui est une farce de Alfred DOGBE et qui sera joué par les compagnies Arène Théâtre et l'Ensemble Kassaï dans une mise en scène de Edouard A LOMPO et Charline Grand. Ça promet le fou rire. Le dernier projet est porté par un Burkinabè et pas des moindres: il s'agit d'Ildevert MEDA qu'on ne présente plus. Lui propose, à travers sa compagnie Théâtr'Evasion, «Et le soleil sourira à la mer». Un texte de Sophie Heïdi KAM, mis en scène par Ildevert MEDA, et joué par Charles WATT ARA, Rachel COULDIA TI, Gérard OUEDRAOGO, Wendémi Hyacinthe KABRE. Les scénographes sans qui les pièces de théâtres seraient fades et dont le travail consiste à donner de la couleur aux scènes ont été présentés. Ils sont une vingtaine actuellement en résidence et devront essayer de donner une touche particulière aux créations qui .vont sortir des tripes des metteurs en scènes. Entre deux présentations, une pose. Pose dans laquelle KPG ; Wilfrid BAMBARA, Charles WATT ARA, ont démontré une fois de plus lèurs talents. Comme il faut s'attendre généralement dans une pièce de théâtre, la touche dramatique est venue à la fin. Avant de faire découvrir l'affiche officielle des Récréâtrales 2008 placées sous le thème «Transgressiom», Etienne MINOUNGOU a invité le public à une minute de silence. «Une minute de silence en la mémoire de HIEN, réalisateur, artiste ivoirien qui devait intervenir dans la pièce «Tatu ou le vestige du désastre» et qui nous a malheureusement quitté en juin dernier. Il est notre aîné là-bas, et il est parrain de cette manifestation.» Puis on entonne un chant au mort en houssa, l' artiste chanteur fend la foule et disparaît... comme est parti HIEN.
Par Frédéric ILBOUDO
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