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Assainissement de la vie publique et du monde des affaire/ Courage Tertus Zong,

Courage, Tertius ZONGO !

C’est Mahmoud ABBAS, président de l’Autorité palestinienne, qui l’a dit : «Un homme politique (dirigeant) doit parfois savoir adopter des mesures impopulaires. Son devoir étant de déceler les vraies aspirations et les véritables intérêts de son peuple et les exprimer honnêtement… ». Cette assertion, le Premier ministre burkinabè, Tertius ZONGO, doit la faire sienne, lui dont la volonté farouche d’assainir la vie publique et le monde des affaires au Burkina, comme il fallait s’y attendre, se heurte aux levées de boucliers des personnes indélicates de tous milieux qui le voient mettre du sable dans leur couscous.

Le Premier ministre Tertius ZONGO

Transparence et rigueur dans la gestion des deniers et biens publics, rigueur en matière de contrôle de l’entrée des marchandises dans notre pays, rigueur dans la collecte des taxes et impôts, lutte farouche contre la corruption… L’action du gouvernement Tertius ZONGO se décline en ces termes on ne peut plus amers pour certains milieux d’affaires et de la bourgeoisie politico-administrative. Il faut dire que le champ lexical cher au chef du gouvernement : transparence, rigueur, lutte contre la corruption, contrôle est en opposition au leur et alors choc il ne pouvait qu’y avoir entre les deux actions qui devraient pourtant, si les jeux étaient francs, être complémentaires. Le développement du pays n’est-il pas l’affaire de tous les Burkinabè ? Alors, pourquoi vouloir faire son beurre sur la cagnotte appartenant à tous c’est-à-dire le budget national ? Cette dernière question s’adresse à ces adeptes de la courte échelle pour l’enrichissement, ces fraudeurs et autres agents publics indélicats qui voient en les mesures d’assainissement prises par le gouvernement la cause de «la vie chère».
On ne peut laisser certains continuer à opérer dans la déloyauté, à «farcir» leur bourse au détriment de l’Etat qu’ils «feintent» le privant d’un manque à gagner dans le budget national qui doit profiter à tous. Les impôts et taxes, tout le monde le sait, sont la principale source d’alimentation du budget national ; dispenser les commerçants et autres opérateurs de leur acquittement, c’est à coup sûr vouloir étrangler l’Etat et aucun gouvernement ne s’y hasarderait.
Le gouvernement de Tertius ZONGO a pris sur lui de faire respecter les règles du jeu en faisant secouer la bourse de nombre de personnes indélicates qui se prenaient à tort ou à raison pour les enfants chéris ou gâtés de l’Etat parce que des yeux étaient fermés sur leurs fraudes et autres crimes contre le fisc. C’est ce que doit comprendre le citoyen lambda sur qui ces sangsues ont jeté leur dévolu, lui créant toutes les misères avec ces augmentations de prix qui n’ont aucune raison d’être d’autant que le gouvernement n’a augmenté aucune taxe.
L’objectif recherché est clair, il faut braquer le citoyen contre un gouvernement qui empêche de tourner en rond autrement de siphonner l’Etat par des opérations boursières dignes de la Camorra (Mafia). C’est cela la réalité. Mais le citoyen lambda pourrait-il être dans le secret des dieux si la bonne information ne lui est pas portée ? Il aura fallu ces chaudes journées des 20-21 et 28 février derniers dans certaines de nos grandes villes pour que les ministres de Tertius ZONGO comprennent que la rue n’a pas la faculté des hémicycles. C’est donc clair, le gouvernement doit revoir sa communication. Il ne suffit pas d’organiser des points de presse sachant qu’ils ne sont pas nombreux les Burkinabè qui ne savent ni lire ni écrire en français et se tourner les pouces croyant que l’information est passée ou que la mesure est comprise.
La désinformation est plus mortelle que le venin du serpent. La rumeur aussi. Ceux qui, aujourd’hui, accablent «la méthode Tertius ZONGO», il faut avoir le courage de le dire, ce sont les fraudeurs, les corrompus, ceux qui ne payent pas leurs impôts ou ceux qui, les week-ends utilisent les véhicules de l’Etat et le carburant de l’Etat pour faire le malin dans les bars dancing et autres boîtes de nuit, ses fonctionnaires hommes d’affaires et propriétaires d’entreprises qui se passent les marchés de l’Etat tel à un jeu de ping-pong. Mais aussi ce petit commerçant débrouillard au coin de la rue, cette vendeuse de légumes ou de fruits à qui l’on a réussi à faire croire que ce gouvernement est contre le commerce libre. C’est donc dire que l’adversité est grande et il va falloir user de tact et de beaucoup de communication pour avoir à sa cause cette grande majorité de Burkinabè qui ne veut pas que le pays soit laissé en pâture aux sangsues de tout acabit.
La dynamique d’assainissement enclenchée par Tertius ZONGO est ce dont a présentement besoin le Burkina Faso et il a été donné de constater que la presse dans son ensemble salue et apprécie sa méthode, même si certains continuent de se demander s’il aura les mains libres et les coudées franches pour travailler. Une interrogation bien légitime quand on sait que les différentes mesures déjà prises, que certains ont vite qualifiées de drastiques, ne riment pas forcément avec intérêts et dividendes politiques. La politique occupant une place de choix dans la vie socioéconomique de notre pays, on comprend aisément pourquoi certains confrères sont à la limite dubitatifs sur la marge de manœuvre du locataire de la rue Agostino NETO.
Pour notre part, nous disons que si le Premier ministre a reçu le quitus du président du Faso pour sa mission, rien, absolument rien ne pourra l’arrêter. C’est pourquoi, tous ceux et toutes celles qui veulent d’un Burkina émergent doivent l’encourager, le soutenir. Ce n’est certainement pas facile dans cette «jungle» où tous les coups sont permis pour s’enrichir. Mais il va falloir le faire car aucun pays ne s’est développé dans la fraude, la corruption et l’incivisme fiscal. Partant de ce fait et comme un seul homme, nous devons applaudir et soutenir «la méthode Tertius ZONGO». Aidons-le à sonner l’hallali pour la fin des passe-droits dans le monde des affaires.
Sur le plan politique, nous disons au Premier ministre de méditer cette citation de Jules CHARRETTE qui disait : «Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout».



14/03/2008
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