Béky : artiste musicienne
"Je ne suis pas officialisée, mais mon cœur est pris"
Une étoile est née dans le firmament de la musique burkinabè. Elle s'appelle Béky. Son nouvel album qui est déjà sur le marché du disque fait son petit bonhomme de chemin. Derrière sa sublime beauté se cache une âme charitable, un cœur humble dont le souhait est de voir un jour notre monde débarrassé de la guerre. Dans son premier opus, elle s'attaque à l'infidélité qu'elle déteste par-dessus tout. Cette charmante «go» à la voix suave qui vient de faire son entrée dans le show-biz est à suivre de près, elle va faire tabac.
Qui est Béky à l'état civil ?
Béky (B) : Je remercie le journal «L'Opinion» pour l'opportunité qu'il me donne pour mieux me faire connaître et faire la promotion de mon premier album qui vient de tomber sur le marché du disque. Pour revenir à votre question, à l'état civil, je me somme Mariam Rebecca TIEMTORE. Mais j'ai choisi comme nom d'artiste Béky.
Depuis quand es-tu dans la musique ?
B : Il faut dire en fait que je suis née dans une famille de musicien. Dans cette famille, j'ai eu la chance de faire mes premiers pas dans la musique.
J'ai toujours eu l'amour pour la musique et j'ai travaillé pour pouvoir faire de ça mon métier. Depuis 2004, je suis entrée en studio, mais il me fallait aller lentement mais sûrement. C'est pourquoi j'ai attendu tout ce temps avant de sortir l'album. J'ai eu la chance d'être entourée d'une très bonne équipe dans le studio de MCZ. C'est à Z. Production que j'ai travaillé et je dois dire que l'ambiance était formidable.
Pourquoi tu as choisi la musique comme moyen d'expression ?
B : Je crois que je n'ai pas choisi la musique, mais c'est la musique qui m'a choisie. Etant née dans une famille où la musique était déjà en pratique, je n'ai fait que perpétuer une tradition familiale. C'est vrai que je pouvais choisir un autre domaine artistique ou professionnel pour m'exprimer, mais j'ai choisi la musique pour dire au monde mes convictions, mes pensées, et partager avec les uns et les autres mes valeurs. Vous savez, de nos jours, notre monde est confronté à de multiples difficultés. Je voudrais apporter, à ma façon, par ma musique, ma voix, ma pierre et à aider ceux qui souffrent d'une manière ou d'une autre à garder espoir, à croire en la vie. Je veux par ma voix apporter ma contribution à l'édification d'un monde meilleur, d'un Burkina de paix.
Justement tu viens de mettre ton premier album sur le marché, peux-tu nous en parler ?
B : L'album a été dédicacé le mercredi 21 mars 2007 à l'Hôtel OK-INN. C'est un album de 5 titres plus un remix. Dans l'album, j'ai essayé de toucher les sonorités en vogue en ce moment. Les thèmes que j'aborde dans l'opus c'est surtout l'infidélité. C'est une chose que je déteste par-dessous tout, car l'infidélité peut ravager l'harmonie et la stabilité d'une famille.
J'interpelle donc homme et femme à se garder des tromperies, de rester fidèle à leur conjoint. Je crois que l'amour existe, et quand on se marie devant Dieu et devant les hommes, c'est parce que l'on aime celle ou celui qu'on a choisi, ce n'est pas par obligation. Je pense donc qu'il doit exister un respect mutuel dans le couple. Vous savez, c'est le 2e bureau, troisième bureau, etc. qui amène les enfants de la rue. Pourquoi, je dis cela. Il y a plein d'enfants qui se sont retrouvés dans la rue parce que le père a refusé de les reconnaître. La maman n'ayant pas les moyens pour l'entretenir, l'éduquer, l'envoyer à l'école, l'enfant est laissé à lui-même et bonjour les dégâts. C'est pour dire que les conséquences désastreuses de l'infidélité sont multiples. Comme on ne peut pas parler d'infidélité sans parler également des femmes qui à mon avis ne doivent pas encourager cela. A mes sœurs, je dis, si vous ne pouvez pas résister aux hommes mariés qui vous courent derrière, de grâce, ayez le réflexe de vous protéger. Le monsieur ne va jamais laisser sa femme pour vous. Evitez donc de croire que c'est en piquant une grossesse de ce dernier que vous aurez le foyer. Non, il ne laissera jamais sa femme légitime pour vous. S'il vous laisse en grossesse c'est un enfant qui va souffrir dans la vie que vous aurez à mettre au monde.
Le titre phare de l'album c'est «Officialiser» qui a d'ailleurs été clipé, pourquoi «Officialiser» ?
B : «Officialiser», c'est tout simplement un clin d'œil à l'endroit des hommes. C'est juste pour demander aux hommes, qui font la cour aux femmes et qui traînent pour arranger les choses de façon officielle.
Je pars du principe que, si tu fais la cour à une fille, elle accepte, vous sortez pendant plusieurs années ensemble sans que rien d'officiel ne s'établisse entre vous, ce n'est pas bon. La moindre des choses, si la fille vous ouvre son cœur, et que vous savez que vous êtes le seul homme de sa vie, pourquoi tergiverser. Cette chanson est donc en fait pour sensibiliser les hommes qui durent dans les relations copain-copine qui, généralement traînent à s'engager. S'il y a rupture la première perdante, c'est la femme. Elle aura passé plusieurs années de sa vie avec un homme pour rien. Il faut donc que les hommes acceptent s'engager au lieu de traîner les pas.
Mais est-ce que Béky est «officialisée» ?
B : (Rires) Je ne suis pas encore «officialisée», mais mon cœur est déjà pris.
L'album a été entièrement enregistré au Z-Production, il y a un clip qui soutient une promotion, y a-t-il d'autres projets de promotion de l'œuvre en vue ?
B : Vous savez, la promotion d'un album, ce n'est pas une course de vitesse, mais une course de fond. C'est dire donc que pour la promotion de l'album qui n'a même pas encore un mois de vie a besoin d'un schéma directeur.
Nous sommes donc en train de voir comment nous allons travailler avec toute mon équipe pour donner une visibilité à l'œuvre. C'est tout un arsenal que nous allons mettre sur pied. Pour l'heure, c'est mon attaché de presse et communication qui s'occupe de ce volet, mais ce que je peux dire, c'est qu'un tour du Burkina est prévu dans le programme.
En tant que nouveau né que penses-tu du milieu du show-biz burkinabè ?
B : Je suis une nouvelle née par la sortie de mon album, mais je dois dire que ça fait un peu longtemps que je suis «dans les couloirs du show-biz». De la petite expérience que j'ai, je dirai que c'est un milieu pas du tout facile. Mais j'ai de la chance, j'ai des aînés qui m'entourent, qui me conseillent, qui m'apprennent les rouages du métier et du milieu du show-biz.
Je ne dirai pas que je suis déjà vaccinée pour affronter ce milieu, mais je dirai que j'apprends à me vacciner contre les mauvais coups. Je sais que ce n'est pas facile, ça ne sera pas facile, mais je m'accrocherai toujours parce que c'est la voie que j'ai choisie.
Alors quel genre de relation as-tu avec les autres artistes féminins burkinabè ?
B : J'entretiens de très bonnes relations avec toutes mes devancières. Je suis vraiment en famille avec mes grandes sœurs, et dans la musique, et dans la vie.
C'est d'ailleurs sur leurs épaules que je repose en tant que petite sœur, d'une part pour bénéficier de leur conseil, d'autre part de leur appui et soutien.
Je me sens à l'aise avec les femmes artistes. Idak est tout pour moi. Elle devait en principe être la marraine de mon album, mais pour des raisons que je tairai ici et que je comprends, elle n'a pu l'être. C'est grâce à elle que je suis rentrée en studio parce que c'est par sa relation que j'ai pu aller à Z-Production et me faire aider par MCZ.
Ton idole dans la musique au plan international et au plan national ?
B : Mon idole au Burkina, c'est Idak BASSAVE, au plan international, c'est Céline DION.
Un vœu ?
B : Un monde de paix et d'amour. Pour mon pays, je souhaite le meilleur et je dois dire que je n'ai pas de mot pour ça.
Un mot à l'endroit des mélomanes ?
B : Je voudrais demander aux mélomanes burkinabè, d'acheter les œuvres des artistes burkinabè. Ce n'est que par ce geste qu'ils pourront nous soutenir et nous aider à vivre et à toujours faire des merveilles pour eux. C'est d'abord pour eux que nous travaillons. Je voudrais et j'espère que mon album leur plaira, une chose est sûre, je vais travailler pour mériter leur confiance et leur amour. Je vais travailler à ne jamais les décevoir.
A découvrir aussi
- Concert live : K-Djoba déclenche la passion du public
- Floby / l'artiste-musicien qui a fait 2007
- TIKEN JAH FAKOLY/ “Je n’étais pas dans le bon camp”
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1628 autres membres