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Dans un élan de solidarité artistique, de nombreux mélomanes et artistes musiciens burkinabè, invités, sont venus chanter et danser avec K.Djoba, pour déverser toutes les vérités à la face du monde. L’objectif étant d’inviter tout le monde à un changement de comportement. En levée de rideaux, le public a eu droit à une série de presstations de groupes d’artistes rappeurs.

Dans la partie de show "Under the ground", le jeune Ziza, le groupe Yafa, les groupes Wahib, Barnabas et African ont planté le décor musical. Ils ont ensuite été relayés sur le podium par une seconde vague bien connue dans le milieu du hip-hop burkinabè, comme : Duni yam, Armada, Eternity, Emperor, Leekma, KDR, Dudn’j, Basta Guinga et Charly Prophète qui ont ajouté leur grain de sel à l’ambiance musicale d’un concert inédit. Parmi les artistes invités que sont : Yeleen, Sissao, Smockey dont quelques-uns n’ont pu faire le déplacement, le chansonnier traditionnel Zougouna Zagamda s’est fait représenter par son co-chansonnier Kisto Koimbré.

C’est dans une ambiance musicale soutenue par cette pléade d’artistes que les "maîtres de scène" d’une soirée consacrée au rap, ont fait leur entrée triomphale. Sawadogo Halidou Don Asley et Coulibaly Opouna "DR-K" (docteur K) vont monter sur le podium en soulevant le public. Dans un style musical qui leur est propre et à cheval entre tradition et modernité, K. Djoba signifiant en langue sénoufo (dit ce qu’il y a à dire), assène toutes les vérités à la face du monde et s’érige contre l’exploitation et le trafic d’enfants sur le continent africain.

Au cours de ce concert, le public de jeunes gens acquis à la cause du mouvement a été gratifié d’une belle prestation sur scène de tout le repertoire des titres de "Limanya" (la foi), premier album du groupe, un savant mélange de tradition et de modernité, concocté avec l’introduction de langues africaines (dioula, mooré, wolof...) et de rythmiques traditionnelles, où des instruments comme les kundés, les tam-tams, le balafon, les grelots... se conjuguent avec des sonorités des batteries et du scratch pour une harmonie musicale hors du commun (l’Afro-rap). "Limanya", titre polysémique d’un album polyrythmique de 12 titres, dénonce l’oppression des peuples qui aspirent à la liberté et la pauvreté criante de l’Afrique, appelant ainsi à l’avènement d’un monde de justice et d’égalité.

"Intro (KPG), Violence conjugale", Bouingninga, jeune fille, Sagal taaba (feat du chansonnier Zougouna Zagamda), mon Afrique se meurt, "Yiki", "Pauvreté", "La traite" (avec la voix de Mandoé et de Smarty du groupe Yeelen), sèche tes larmes, Ouaga-Paris-Dakar (un autre feat de BBC sound system) et enfin, Intru-jeune-fille, ont été apprécié par le public qui n’attendait que ça pour une fin en apothéose.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya