Vous avez dit révélations ?
Le juge Wenceslas ILBOUDO, sur réquisition du Procureur du Faso Adama SAGNON a prononcé un non lieu dans l'affaire Norbert ZONGO le 18 Juillet 2006. Jusqu'à survenance de charges nouvelles, le dossier est clos et déposé au greffe du tribunal de grande instance. Toute chose qui ne signifie pas pour autant que l'action est éteinte même si c'est ce que veut faire croire une certaine opinion. C'est dans cette quête de charges que s'est enchaîné, en l'espace d'un semestre une « avalanche » de « révélations » dont l'unique but en vérité était une cabale monter de toute pièces pour discréditer des citoyens.
C'est lors de la célébration de la journée nationale de la liberté de la presse, le 20 octobre 2006 que Robert MENARD SG de Reporters sans Frontière lançait devant un parterre de journalistes annonçait qu'il avait des éléments nouveaux à même de faire rouvrir le dossier Norbert ZONGO. Une annonce qui se révèlera par la suite être une campagne de propagande dont le seul objectif était plus de nuire à des citoyens qu'une réel volonté de rechercher la vérité du dossier. En effet, c'est dans les révélations de Robert MENARD que les burkinabé ont pris connaissance du travail qui a été mené par la CEI (commission d'Enquête Internationale) En effet à la surprise générale Robert MENARD déclara ce jour là : « …Selon l'article 189, il faut des éléments nouveaux pour rouvrir le dossier. Il y a un élément nouveau. Cet élément nouveau, c'est que le rapport que vous avez, (NDLR le rapport de la commission d'Enquête Indépendante (CEI)) le rapport que vous avez entre les mains, le rapport avec lequel le juge d'instruction a travaillé, ce rapport que vous connaissez et qui a été remis au Premier Ministre le 07 mai 1999 n'est pas le bon rapport de la commission d'enquête indépendante. Ce rapport, il a été bouclé le 3 mai ? Le 26 avril, on a écrit un premier rapport. Ce premier rapport est là, on s'était engagé, un certain nombre d'entre nous à ne pas y faire allusion pour deux raisons : D'une part parce qu'on avait donné notre parole de ne pas le faire et d'autre part parce que, quand ce pré rapport a été écrit et fini le 26 avril,on a eu l'imbécillité les uns et les autres de croire que pour requérir l'unanimité des membres de la commission, il fallait revoir à la baisse, un certain nombre des considérants de ce rapport, et des conclusion du rapport. On a passé trois semaines à discuter pour trouver un consensus avec les gens qui n'avaient pas l'intension de signer ce rapport et qui ne l'ont pas signé. On a donc épuré, édulcoré ce rapport d'un certain nombre de points qui étaient essentiels. C'est-à-dire que depuis 8ans, les gens qui travaillent sur le rapport remis au Premier ministre n'est pas le bon rapport, mais un rapport édulcoré… » Des propos qui sont venus jeter la stupeur et la désolation, sinon la consternation chez tous les Burkinabé. En claire, depuis la mort de l'illustre journaliste, rien de vrai ni de sérieux n'a été fait par la CEI pour permettre la manifestation de la vérité. Ils ont masqué la vérité, brouillé les pistes, pour chercher un consensus. Ils ont tronqué le rapport et menti aux burkinabé. Pourquoi ? Pour protéger qui ? Nul ne le saura. Qui pouvait imaginer que Robert MENARD en arrivant ce 20 octobre au Centre de Presse Norbert ZONGO, et mieux, en annonçant qu'il avait un fait nouveau, allait servir aux burkinabé ce plat froid ? Un plat tellement froid qu'il remet en cause tout le travail abattu depuis 8ans pour la manifestation de la vérité sur le crime odieux de Sapouy. Et dire que le dossier Norbert ZONGO a ébranlé la paix sociale et même a failli provoqué l'irréparable. Pour un crime aussi abominable comme celui de Norbert ZONGO, qui manqué de plonger le Burkina tout entier dans la guerre civile. Des gens dignes de fois en qui le peuple a mis toute sa confiance. Des gens à qui des moyens ont été remis pour travailler à la manifestation de la vérité. Après quatre mois de travail ils déposent un rapport chez les plus hautes autorités du pays, pire un juge d'instruction pendant de longues années travaille avec comme base ce fameux rapport. Qu'au bout de 8 ans de travail, on revienne et sans sourciller dire a qui veut l'entendre que le rapport est un faux. Et à croire que le travail du juge pouvait aboutir à un procès avec des condamnations à mort certainement. Parce que celui ou ceux qui (a) ont commis ce forfait ne peut mériter rien d'autre que la sanction extrême. Il y a un fossé que Robert MENARD et les siens ne devaient pas franchir. Pourtant, ils l'ont fait. A y voir de plus près tout ceci a été organiser, planifier, minutieusement préparer pour atteindre un objectif : la propagande. Doit on, pour de la propagande planifier de telles actions et se moquer de la douleur d'une famille ? D'un peuple ? Assurément que non. Comme les révélations de Reporters sans frontière n'ont prospéré ni devant la justice ni au sein de la population, il fallait trouver autre chose. C'est là que ceux là même qui avaient orchestré la propagande du 20 Octobre ont eu recours à un repris de justice moïse OUEDRAOGO pour essayer de sauver les meuble. D'autant plus qu'un procès en diffamation se profilait à l'horizon et les propagandistes se savaient dos au mur. Les « révélations » de Moïse OUEDRAOGO seront pri très au sérieux par les autorités en charge de la justice qui dès sa sortie médiatique a pris toutes les dispositions pour non seulement l'entendre lui, mais également entendre toutes les personnes qu'il a mises en cause. Au finish ces révélations, loin de constituer des pistes sérieuses à même de mener la justice vers la manifestation de la vérité ne sera ni plus ni moins qu'une diversion de plus. Depuis le non lieu prononcer par le juge chacun y va de ces révélations et de ces déclarations, mais jusque là aucun indice sérieux encore moins des éléments nouveaux n'ont été apporté à la justice et qui sont à même de rouvrir le dossier Norbert ZONGO.