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Deuil : La vérité sur la mort de Joëlle C.

 

Deuil : La vérité sur la mort de Joëlle C.

La musique ivoirienne est encore en deuil avec Joëlle C. qui a rendu l`âme dans la nuit du jeudi à vendredi à la PISAM. La petite au visage d`éternelle candide. Elle nous avait habitués à des surprises. Mais pas de la sorte. Surtout que cette surprise a un air 100% funeste. Joëlle C., une casanière indécrottable n`était pas une habituée aux coups, aux frous-frous des strass et des paillettes, aux pages à scandales des magazines peoples. On comprend pourquoi dans ses derniers moments, elle a réussi à "dribbler " tout le monde. Traînant sa maladie dans les cliniques abidjanaises, à l`insu de la presse à scandales. Elle souffrait terriblement. Et lorsque le mal s`est aggravé, elle a été internée à la clinique Farra. Là-bas, tout va de mal en pis. "Moi, c`est le samedi que

Joëlle
de Déclic Magazine
D'abord choriste plusieurs années dans les orchestres le TP audiorama et le King fusion de Gadji Celi, Joëlle C a été révélée au grand public ivoirien en 1996. Après son 5e album intitulé ''kita'', Joëlle C prépare activement son deuxième concert dédicace en live, ce samedi 22 septembre au Palais de la Culture.

j`ai été informée. Je suis allée la voir. Son cas était tellement grave que j`ai négocié une prise en charge pour la PISAM. Et c`est là-bas qu`on a fait le diagnostic… ", lâche Marie Louise Asseu qui était pour elle, une sorte de mère spirituelle. Le diagnostic est implacable. La petite souffrait d`une insuffisance rénale. Et c`est au sommet où les médecins s`apprêtaient à faire une dialyse qu`elle a rendu l`âme dans la nuit du jeudi à vendredi à 21 h 20. "C`est à partir de 22h que nous avons diffusé la nouvelle de sa mort ", dit l`un de ses proches. A Cocody, non loin de la RTI, le domicile de Georges Aziz, son manager ne désemplit pas depuis ce matin. Il est pris d`assaut par tous ceux qui ont connu ou aimé Joëlle C. En attendant ses parents qui ont été informés hier, officiellement à Abobo par Marie Louise Asseu. C`est donc Aziz qui reçoit les condoléances des amis du milieu du show-biz. "J`ai trop souffert ! J`ai trop souffert. Elle me disait que ça va aller Aziz…", Fond-il en larmes. Les yeux rougis par les flots de larmes, il enchaîne les cigarettes… Peut-être pour tenir. A la vue de David Tayorault, il n`arrive plus à maintenir ses émotions et s`effondre dans ses bras. A côté, Marie-Louise tente de contenir ses larmes. Mais en vain. Dans la foulée, une autre jeune fille, sûrement une proche crie jusqu`à s`écrouler au sol. Depuis le matin, les artistes ivoiriens, les managers, les journalistes… défilent au domicile d`Aziz. Inconsolable, il se sent presque "trahi". Puisque pour Joëlle C., il était même prêt à tout. Il venait de lui décrocher un contrat presque en or avec un important opérateur de téléphonie mobile. Dans la journée du jeudi, elle devait même donner un spectacle au Golf Hôtel. Et triste ironie du sort hier matin, des tourneurs béninois ignorant qu`elle venait de décéder, ont joint le manager sur son portable. Il était question de la programmer à Cotonou. Hélas… Joëlle C., jeune célibataire, laisse dernière elle, un gamin de 12 ans. Elle laisse aussi une carrière avec plusieurs albums dont le dernier, Kita continue encore de se vendre. Depuis hier, ses chansons sont de plus en plus demandées. "Depuis ce matin, les demandes sont montées en ce qui concerne Joëlle C.", constate le gérant d`un kiosque à cassettes. Et hier, les différentes chaînes abidjanaises (radios et télé) lui ont rendu un véritable hommage en ne jouant que du Joëlle C. Avec à la clé, des émissions et des reportages qui lui sont concernés. Après son divorce d`avec un certain Alioun en France, elle avait pris le coup. Et s`était donc alors retirée à l`église chez Guy Vincent, en attendant de rencontrer l`élu de son coeur. Aux dernières nouvelles, elle avait même quitté Guy Vincent pour une église évangélique. Joëlle C. était un pur produit du show-biz. Mais elle vivait en dehors du show-biz, la foi en Dieu. Depuis quelques années, elle menait presque une vie de moine. Loin des ombres et des lumières du monde dans lequel elle vivait pourtant. Les témoignages sur son compte vont pleuvoir. La SOTRA et les transporteurs ont donné le ton hier, en observant une minute de silence pour elle. Puisqu`elle avait le talent. Mais croquait aussi la vie sobrement. A sa manière. Chez les Bété, on dit : "On ne meurt pas comme ça".

Guéhi Brence "Le Temps"



16/02/2008
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