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Mme Sarah Bel. CTA

Mme Sarah BEL

 

 Mme Sarah BEL, Chargée de Com du Centre Technique de coopération  Agricole et  rurale : « Internet occupe une place dans nos actions de développement en milieu rural »

 

La problématique de l'application des TIC dans le développement se pose de plus en plus avec acuité surtout en milieu rural. L'enjeu actuel, c'est comment vulgariser les TIC dans ce milieu rural pour une accélération de leur appropriation  par les populations à la base  a majorité rurale. Ce challenge, qui mieux que le Centre technique de coopération rurale Agricole peut le relever ? Au détour d'un atelier international portant sur les radios rurales et les TIC, nous avons rencontré le responsable de la communication de la structure pour en savoir plus sur le CTA et sur ses projets futurs.

 

Qu'est ce qui a amené Sarah Bel à Ouagadougou ?

SB : Nous sommes venus à Ouaga sur l'invitation de l'institut PANOS pour participer à un atelier autour de la radio et les TIC. L'idée était de venir débattre avec d'autres organisations sur l'intérêt et le potentiel d'une plate forme électronique qui réunirait des contenus radiophoniques. Créer une espèce de base ou de banque de données pour les radios  diffuseurs et  notamment les radios communautaires et  les radios rurales, pour que ces radios diffuseurs puissent à la fois accéder à des programmes, mais aussi charger leur propre programme pour le partager avec d'autres radios à un niveau régional. C'est dire qu'il faut travailler à passer du local au régional, et activer un processus d'échange à la fois dans les deux sens.  Il y avait   beaucoup de gens extrêmement intéressants et je dirai militants pour la cause de la radio rurale en Afrique de l'Ouest. Il y avait  un énorme intérêt des uns et des autres à vouloir partager les programmes, il y avait aussi un énorme besoin, puis que les radios manquent souvent de contenu à diffuser et n'ont pas les moyens de produire. Il faudrait donc utiliser les moyens traditionnels comme les CD, les réseaux fonctionnels comme ceux des transporteurs, pour lier les radios avec néanmoins une tête de pont pour gérer tous cela de façon transversale entre les radios. Qu'elles envoient des programmes et qu'elles arrivent à recevoir des programmes, pour qu'on ait un vrai échange régional.

 

Quelles sont les conclusions auxquelles vous êtes parvenues ?

S B : On a décidé d'abord d'un forum électronique pour discuter, au sein du réseau radiophonique. Il y aura un  plan d'action à mettre en place. On a convenu de mettre en place un  répertoire des radios au niveau de la région.

Il est prévu une rencontre dans quelques mois, avec des organisations qui ont déjà des banques de données, de la tête de réseau radiophonique pour finaliser le plan d'action.

 

Pensez vous que les conclusions auxquelles vous êtes parvenus pourront faire avancer les choses au niveaux des radios rurales ?

SB : l'enthousiasme et la positivité dans lesquels les débats se sont déroulés me laisse penser que les choses vont bouger. Je vous disais tantôt que c'était beaucoup plus des militants pour la cause des radios rurales qui étaient à cet atelier avec la volonté de facilité un meilleur accès à l'information sur des thématiques aussi différentes comme la santé, l'agriculture, l'éducation, la justice les droits de l'homme.  C'est faire en sorte que là ou les radios ont un  manque de programme   puissent en avoir et je pense qu'avec de la volonté nous pouvons arriver à des résultats probants.

 

 Pouvez vous nous présenter le Centre Technique de coopération Agricole et rurale CTA ?

S B : Le Centre Technique de coopération Agricole et rurale, est un organisme qui a été  créé dans le cadre des accords de Cotonou, a l'initiative des pays  de l'union européenne et des ACP. Nous sommes financés par l'union européenne,  mais nous sommes au service des pays ACP.  Nous avons un double mandat, c'est à la fois d'améliorer  l'accès à l'information agricole pour les pays ACP, mais aussi de soutenir le développement des capacités, pour tous ce qui est de générer de l'information agricole, gérer des systèmes d'information toujours dans les pays ACP.  C'est un travail qui se fait en trois volants d'action. Le premier volant d'action concerne tous ce qui est produits d'information qui sont sur support papier, sur support électronique, vidéo, radio, pour l'amélioration de l'accès à l'information. Pour ce qui est du deuxième volant, nous essayons de faire en sorte que les gens se rencontre, qu'il ait des partages d'idées. Nous soutenons de ce fait, des conférences, des séminaires, des visites d'études. Nous tenons aussi des forums électroniques, nous aidons les experts africains à aller à d'autres évènements même si ils ne sont pas organisés par notre structure. La troisième branche de nos activités, c'est tous ce qui concerne le développement des capacités. Nous avons au moins deux cent partenaires stratégiques, dans les pays ACP et nous les aidons à créer leur site web, créer leur « news letter » et nous offrons des formations mais toujours  lié à l'information, aux TIC et a l'agriculture. Nous aurons dans les jours avenir une formation à l'endroit des journalistes béninois de la radio rurale pour créer leur propre programme agricole.

Justement, votre structure organise en septembre prochain une conférence internationale sur le web2pour le développement. Pouvez vous nous en dire un peu plus ?

S B : En effet, nous organisons une conférence sur le « Web2pour le développement ». Le web2 pour le développement, sont en fait tous les nouveaux outils sur Internet qui facilitent la collaboration  à distance, qui facilite le réseautage, qui facilite l'échange d'information. Nous organisons cette conférence avec la FAO, la GTZ, AICD et différentes autres agences.

 

Pourquoi l'idée d'organiser une telles conférence ?

SB : Nous sous sommes rendus compte que Internet occupe une place de plus en plus importante, dans nos actions de développement, et que ces nouveaux outils peuvent vraiment apporter  une valeur ajouté au travail de développement et avoir un impact énorme pour tous ce qui est échange d'informations, travail en collaboration.  Sont attendus à cette conférence toutes les organisations rurales du monde entier, pour venir faire des présentations, et nous montrer comment eux ils utilisent le web2 ? Quels impactes cela a sur leurs populations rurales ?  Quelle a été les contrainte ?  Comment ils ont réussi a surmonté ces difficultés ? Toute la conférence va être inter actif. Il va y avoir très peu de plénières, et énormément de place pour le débat. Il y aura également un espace de marché où les grande multinationales comme Microsoft, et bien d'autres moins grandes comme les structures qui s'intéresse aux droits d'auteur sur Internet, vont venir montrer leurs solutions et l'on pourra vraiment poser des question pour pouvoir réfléchir à comment adapter ce qui marche ailleurs à notre situation à nous.

 

Quels sont les objectifs poursuivis par cette conférence ?

S B : l'idée c'est de mettre en lumière la manière dont ces outils sont utilisés par les organisations rurales dans les pays ACP (Afrique Caraïbe et du Pacifique) principalement. Il s'agira également lors de cette conférence de montrer les limites de ces outils, de montrer comment on peut surmonter les obstacles ? Qu'est ce que  concrètement l'utilisation des TIC a  apporté comme changement dans le quotidien des populations rurales ?  Un exemple concret, au CTA, nous utilisons SKYP  depuis un an. SKYP c'est un logiciel qui permet de téléphoner par Internet. Et depuis que nous utilisons ce logiciel, nous avons réduit notre facture de téléphone de 50%. On a fait énormément d'économie. Du coup, nous essayons de convaincre nos partenaires en Afrique de télécharger SKYP quant il peuvent, et nous appelons par SKYP. Mieux, il y a un autre logiciel qui s'appelle UNIT et qui va avec SPYP qui  permet de travailler sur un même document à distance. Nous attendons donc de cette conférence un partage d'expérience qui puisse enrichir les uns et les autres sur les meilleures pratiques dans le domaine des TIC pour le développement en milieu rural surtout.

Frédéric ILBOUDO

 

 

               



20/06/2007
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