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Roger Ouédraogo, artiste comédien Burkinabè vivant à Chicago

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Roger OUEDRAOGO, Artiste comédien burkinabé vivant à Chicago


«On parle moré à Chicago, bientôt on va danser le Kigba, le Warba, le Guéka, le Liwaga»

Il fait partie des jeunes artistes burkinabè qui font la fierté de notre pays. A Chicago où il vit depuis maintenant six ans, il fait de la promotion de la culture burkinabè un vecteur de communication et de communion avec les Américains. Son ambition, créer un festival burkinabè dans cet Etat américain.

Roger OUEDRAOGO, artiste comédien

Il est artiste comédien. Roger pour les intimes, on l'appelle «le gros». Il pèse m'a t- il dit, plus de cent Kg. Un poids et une prestance qui sont un atout pour lui à Chicago. Sur les planches burkinabè, il a fait ses preuves. Croyant pratiquant Roger Ouédraogo s'est retrouvé au pays de l'oncle Sam sur une invitation d'une de amie pour des échanges culturelles. «En effet, c'est après au cours d'un spectacle dans lequel je jouais que l'amie en question m'a approché pour me faire la proposition de développer et partager mon savoir avec les autres notamment avec les Américains. Aujourd'hui je partage mon temps entre les cours de chants, de danse et d'instruments musicaux que je donne dans plusieurs écoles et une activité sociale dans un hôpital de Chicago où je suis aide-nutritionniste». Son ambition est de faire connaître son pays à travers sa culture. «Je me considère comme un ambassadeur de la culture burkinabé. Une culture que je défends bec et ongle et dont je me bats pour promouvoir malgré les difficultés. Le Burkina contrairement à ce que les gens pensent, est un pays très peu connu par les Américains. Du fait de l'héritage colonial anglaise, les Américains connaissent plus les pays africains à colonisation anglais. Du coup, ce sont des pays comme le Ghana, le Kenya, le Nigeria etc qui sont très bien connus et où la plupart des ONG et les particuliers américains aiment s'investir et investir. C'est une situation que j'aimerai changer». L'homme qui fourmille de projets veut faire de Chicago une ville où la culture burkinabè se vendra aisément. Selon lui, le projet déjà en phase d'exécution est un réseau d'amitié que j'ai établi entre les membres de l'église New Life Covenant du pasteur M Wilfrido De Jésus, où il est l'un des fidèles et des structures sociales pour personnes nécessiteuses dans notre pays. Chaque vacance, une dizaine de membres de cette église et lui-même viennent à Ouaga pour passer du temps avec les femmes de la cours de solidarité de Tanghin, avec les orphelins et enfants vulnérables. «En 2006 nous sommes venus passer deux semaines.

L'ambition du comédien burkinabè c'est de faire venir ce grand basketeur Dwayne WADE au Burkina Faso

C'est une expérience enrichissante pour les Américains car dès qu'ils repartent ils sont prêts à revenir pour partager la souffrance de ces gens là». Deux projets d'envergure que l'artiste rêve de voir se réaliser sont : la création d'un festival burkinabè à Chicago et celui d'inviter l'un des plus grands basketteurs du moment Dwayne WADE au Burkina. «J'ai noué des contacts avec un des célèbres basketteurs du moment, le grand Dwayne WADE. L'objectif est de l'amener à connaître et à s'intéresser au Burkina Faso et à voir dans quelle mesure il pourra développer des projets socio-sportive dans notre pays. Là également les contacts sont très avancés mais ce qui retarde les choses, c'est le calendrier de Dwayne qui est très chargé. Mais nous pensons que cela va se faire dans les mois à venir. Je suis en train de poser les premières bases de la création d'un festival burkinabé à Chicago. Après avoir fait le tour de plusieurs villes des États-Unis je me suis rendu compte que ce sont des gens qui cherchent toujours à découvrir de nouvelles choses. J'ai vu comment ces gens raffolent de la culture burkinabè, que ce soit la danse, les instruments de musique. Mon ambition est de créer un festival burkinabè de Chicago où pendant une semaine au plus, des troupes de Kigba, de Warba, les danseurs de Guéka en pays bissa, le Liwaga, etc seront produits». En attendant la concrétisation de tous ces projets, souhaitons bon vent à l'artiste. Lui au moins n'oublie pas la mère patrie.

Par Frédéric ILBOUBO



22/11/2007
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