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Sacrée confraternité !

 

Sacrée confraternité !

Une scène pour le moins cocasse ce 31 octobre dans la salle d'attente du studio d'enregistrement de la chaîne de télévision Canal 3. Alors que je lui tendais la main après avoir serré celle du professeur Albert OUEDRAOGO et d'Evariste KONSIMBO et par la suite celle de Rémy DANDJOUNOU, Newton Ahmed BARRY a catégoriquement refusé de répondre à mon salut. « Je ne pensais pas que tu pouvais me faire ça … » dira-t-il. Devant la gêne et l'ahurissement de tous qui lui demandaient s'il plaisantait, il a tout simplement quitté la salle en maugréant : « Je ne te saluerai pas. Je ne suis pas hypocrite. » Voilà brièvement relaté l'incident qui s'est produit ce jour. Naturellement à la surprise générale. Certainement, la conséquence des derniers articles publiés dans L'OPINION sur sa mésaventure de Lomé.
En attendant de revenir sur le fait nous reprenons ci-dessous lesdits articles pour nous assumer pleinement. Nous y reviendrons.

Sacrée confraternité !

5 briques pour le préjudice matériel ; 10, pour le préjudice moral ; 500 000 F CFA pour son avocat ; 05 publications de la condamnation dans les journaux : Le Pays, L'Observateur Paalaga, L'Indépendant, Sidwaya … ; embastiller le Directeur Général des Editions Sidwaya pendant au moins 15 jours…, c'est, selon nos informations, rien moins qu'à cette peine que Newton Ahmed BARRY demande au Tribunal de grande instance de Ouaga de condamner Sidwaya qu'il accuse de l'avoir diffamé dans la désormais célèbre affaire qui porte son nom.
Il semble que le procès aura lieu le 12 novembre prochain à 8 h 00 du matin !
Encore une fois des confrères attaqués en justice pour avoir fait leur travail ! Nous ne le dirons jamais assez, si la place du journaliste n'est pas en prison, il faut déjà éviter qu'il ne se retrouve à se débattre devant la justice. Il y a tellement de moyens pour résoudre les différends à l'amiable qu'il est souhaitable de les explorer tous avant de se retrouver devant le tribunal. Cela a-t-il été le cas dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre ? Rien n'est moins sûr.
Ainsi donc après s'être étripés dans leurs colonnes respectives, «L'Evènement» veut jouer les prolongations devant la justice. Et dire que les confrères de là-bas nous l'ont joué sur l'air du déficit de confraternité ! Si le procès est une solution, c'est la pire surtout qu'il s'agit de confrères entre eux ! Quel gâchis !
C'est moi qui vous le dis «ça sent mauvais, mauvais», cette affaire. On en parlera encore et encore parce que la liberté de presse est faite pour les journalistes… pas pour les animaux même si dans les rangs des premiers, certains sont de véritables braconniers.
Sur ce point ne suivez pas mon regard sinon vous tomberiez raid mort parce que c'est vraiment l'histoire de la fable ! En attendant que le droit soit dit nous croisons les doigts pour qu'un confrère ne paie pas pour une faute qu'il n'a pas commise.
Parce que si quelqu'un a sali l'honneur de Newton Ahmed BARRY, c'est celui qui l'a accusé et non celui qui a dit qu'on l'a accusé. C'est vrai que l'adage bantou dit que «c'est celui qui rapporte l'injure faite au roi qui l'insulte». Mais tout de même !
In L'Opinion N°525

Par Faèz

 

Newton Ahmed BARRY : Ainsi donc ça fait mal ...

Ainsi donc ça fait mal… et même très mal ! C'est la leçon de la fable que nous fait vivre actuellement Newton Ahmed BARRY de L'Evènement relativement à la mésaventure qu'il a vécue à Lomé récemment et à son traitement dans la presse nationale.
A tout le moins, ce qui a le plus sonné notre confrère ce n'est ni la «trahison» de son «ami sûr» qui lui a valu de vivre l'espace de quelques minutes les dures réalités des geôles togolaises, ni les conséquences de cette affaire sur les siens, mais la relation qu'en ont fait certains organes de presse Sidwaya et L'Hebdo pour ne pas les nommer et les analyses qu'ils en ont tirées.
En effet pour les deux premiers cas, il est resté de marbre, notamment en n'engageant aucune action contre son «ami sûr» qui aurait été manipulé pour fournir les alibis aux assassins, chargés de le trucider comme il le soutient. Qu'on veuille l'assassiner n'est donc pas aussi préoccupant, mais qu'on «braconne» son honneur est particulièrement inacceptable ! Oh le preux chevalier ! On n'en attendait pas moins de lui.
Prétextant que les informations publiées par Sidwaya et L'Hebdo ne seraient pas exactes et pire, que les confrères ne se sont pas donné la peine de les vérifier, il en déduit qu'ils sont de mauvaise foi et cherchent à lui nuire. Pour laver son honneur ainsi «sali», Newton Ahmed BARRY n'a pas trouvé mieux que de tomber à bras raccourcis avec une violence inouïe sur ces confrères particulièrement le Directeur de Publication de L'Hebdo, Zéphirin PODA, qui en aura pris pour son grade.
En dépit de l'excuse anticipée qu'il a demandée à tous ceux que sa réaction offusquerait, la pilule a du mal à passer. Surtout qu'au bout du compte, on reste sur sa faim puisqu'on n'a pas le fin mot de l'histoire dans la mesure où au lieu d'infirmer les faits relatés par Sidwaya, il les corrobore tout au contraire à quelques détails prêts. Parce que pour choquante, sa réponse l'est à plus d'un titre même si l'épicentre de l'indignation n'est pas là où il croit. En réalité, plus que la violence du propos ou le CV de Zéphirin POODA qu'il a revu et corrigé à son goût et pour les besoins de la cause, c'est sa forme polémiste et son refus du simple principe que d'autres s'intéressent à ce qu'il fait alors que lui-même est prompt à la critique et n'hésite pas à «braconner l'honneur» des autres comme il en accuse Sidwaya et L'Hebdo qui sont inacceptables. Je pèse mes mots en disant bien «inacceptables» parce que cette réaction toutes proportions gardées et toutes choses étant égales par ailleurs, ressemblerait à celle d'un militaire qui ferait irruption dans une rédaction et descendrait avec son outil de travail à lui, tout ce qui bougerait au prétexte qu'on aurait braconné son honneur.
Que Newton Ahmed BARRY se sente profondément touché, est compréhensible. Et il devrait l'être. Qu'il veuille donner à l'opinion publique sa vérité à lui est son droit le plus absolu. Et il devrait le faire. Mais qu'il cède à la tentation, en guise de défense, de chercher à salir ses «adversaires» pose un véritable problème d'éthique, voire de déontologie.
Au bout du compte on a la désagréable impression qu'on veut noyer le poisson en détournant l'attention sur l'accessoire et le dilatoire comme le ferait un coupable à court d'arguments. Par exemple que Zéphirin POODA soit d'origine modeste comme 95% des Burkinabè, pour ne pas dire plus ou qu'il ait été éduqué à la dure contrairement à d'autres n'a aucune espèce d'incidence sur le conflit né entre Newton Ahmed BARRY et son «ami sûr» Lucien MESSAN. Bien plus, cela ne saurait être un sujet de raillerie, du moins pour ceux qui ont une certaine éducation et ont foi en Dieu.
Dans tous les cas, on aura au moins compris que si notre confrère a été fortement touché par son infortune, il l'a été bien plus par sa vulgarisation. Est-ce cela la faute de Sidwaya ? Il n'a pas aussi gobé les analyses de L'Hebdo, alors-là pas du tout, puisqu'elles portaient des tâches sur sa tunique maculée de paragon de vertus. Comme quoi ça fait mal de se sentir couvrir d'opprobre. Mais il faut néanmoins savoir raison garder et ne pas céder à la tentation du règlement de comptes. A cet effet François COMPAORE n'a-t-il pas donné le meilleur exemple en attrayant le même Newton Ahmed BARRY devant les tribunaux pour les mêmes faits ?
Voilà pourquoi l'attitude de notre confrère nous semble pour le moins équivoque et qu'elle n'honore pas notre métier. Dans ces mêmes colonnes nous nous interrogions déjà il y a quelques mois de cela sur l'omnipotence et de l'omniscience dont certains professionnels du métier aiment à se draper chaque fois qu'on lance une pierre dans leur jardin, alors qu'eux-mêmes tirent un malin plaisir à «flinguer» les autres pour un oui ou un non. Quand c'est entre eux-mêmes qu'ils se brocardent la situation n'en est que plus cocasse.
Pour conclure sur cette affaire qui, de toute évidence est devenue un pétrin qui ne pétrit plus, posons à haute voix ces quelques questions que nombre de citoyens se posent in petto et qu'ils n'osent pas poser ouvertement de peur de recevoir en guise de réponse une volée de bois vert.
- Pourquoi RSF dont un mandant était sur les lieux des faits n'a émis aucun communiqué de protestation ?
- Pourquoi la ligue togolaise des Droits de l'Homme est restée muette alors qu'elle était elle aussi informée ?
- Pourquoi RFI n'a pipé mot sur les faits ?
- Qui a bien pu manipuler Lucien MESSAN pour qu'il se retourne contre son ami ?
- Etc.
In L'Opinion N°520/521

Par Faèz



09/11/2007
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