Talent de Femme Soirée de femmes
Talents de Femmes
Soirée de femmes
Au rythme de chants, de danses et de rires, l'association Talents de Femmes a célébré le talent des femmes. C'était du côté de Reem Dogo le samedi 09 2006. Pour un sacre de talent, la soirée fut belle, elle fut femme.
Pour sacrer le talent de leurs consoeurs, Talents de Femmes a privilégié une rencontre. Le RIFAO ou la Rencontre Internationale des Femmes Artistes de Ouagadougou qui se voulait donc un cadre de célébration de la grandeur de la femme, de sa générosité dans la société et surtout pour reconnaître son talent. Une soirée aura suffit pour magnifier la femme dans sa splendeur. Trois heures de bonheur, trois heures d'émotion où, tour a tour, des femmes, rien que des femmes se sont succédées sur le podium de Reem Dogo pour mettre en valeur leurs talents. L'honneur est revenu à Azèta Ouédraogo cantatrice de Gourcy d'ouvrir le bal. La candeur de sa voix, mêlée à son message n'a pas laissé le public indifférent. A sa suite, une autre femme. Mariam Koné conteuse devant l'éternel. C'est à elle qu'est revenu la charge de détendre l'atmosphère. Avec brio et comme à ses habitudes elle apporta le rire et la réflexion avec l'histoire du village de Yanlè. La princesse du Boulgou la sublime Sami Rama, elle, viendra à la suite de Mariam Koné pour surchauffer la température de la salle quelque peu rafraîchie par le temps glacial. Assurément, les femmes en cette soirée avaient des ressources, de l'énergie et elles tenaient à en partager. Cette énergie se lisait d'ailleurs dans le timbre de la voix de Alima DRABO lorsqu'elle est montée pour son récital. Un récital, où elle a exprimé les dures réalités de la vie de femme, des femmes. Une vie faite de misères, de tribulations, une vie transformée par le regard de l'autre, celui de l'homme et de la société. Qui mieux que les danseuses de Kigba « pilleuses de fesses »de Sinaré Kandé pouvaient, détendre l'atmosphère qu'avait chargé Alima DRABO avec ces vérités. Dès qu'elle a entonné son chant, le tout Reem Dogo a vibré. Quoi de plus normal puis que, le public, a dominance féminine, ne pouvait que salué la grande cantatrice qui égrenait la bravoure de la princesse, de ses prouesses. Tout comme Azèta Ouédraogo, Sinaré Kandé a fait vibrer la salle, mais encore plus car ces danseuses ont fait plus que remué le public. Le clou de la soirée, la remise de prix aux lauréates du concours littéraire Grazia Zerman du nom de cette jeune italienne décédée à la fleur de l'age et ayant dédié son héritage pour soutenir l'action des femmes. Mais avant que les cinq jeunes filles écrivaines en herbe ne soient sacrées, ce sont les trembleuses de Tengrela qui ont émerveillé. Les projecteurs de la récompense et du sacre littéraire ont été braqué sur Kwamé Anne Marie Emmanuel du Lycée International de l'Amitié qui a ravi la vedette à 17 autres par son poème engagé sur la condition de la femme.
Est-elle en train de suivre les traces de la marraine de la cérémonie Monique ILBOUDO ? Bien malin celui qui saura le dire. Une chose est sûre, elle est un model,une référence en la matière. Celle d'une femme battante et engagée que beaucoup n'hésiteront pas à emboîter le pas. Léontine… Odile Sankara et leurs consoeurs de Talents de Femmes ont assuré. Seule fausse note de la soirée, l'animateur était de la gente masculine. Mais pouvait-il en être autrement puis qu'en toute chose maintenant il faut respecter la question du genre.
Frédéric ILBOUDO